Les étudiants en médecine, en tous cas ceux à qui on tend l'antenne, se récrient: "Non, nous n'irons pas dans les déserts de France! Nous sommes jeunes, nous voulons fonder une famille, profiter de la vie, des sorties, du cinéma, des crêches... Nous ne voulons pas être relégués loin de tout". Mais ces "déserts" sont nos campagnes, et si on y a besoin de médecins, c'est qu'il y a des gens à soigner: des cultivateurs, des artisans, des instituteurs, des postiers. Des maçons, des charpentiers, des notaires. Une grande partie des vétérinaires, et jusqu'à ces dernières années, des médecins "de campagne". Toute cette population a des enfants, les élèvent. Ils se parlent, tissent des liens sociaux, souvent plus importants et forts qu'en ville. Ces carabins réfractaires montrent un mépris (une méconnaissance?) du monde rural assez étonnante et choquante. La seule vie possible et agréable n'est pas forcément urbaine.
Billet de blog 4 décembre 2012
MEDECINS REFRACTAIRES AU DESERT
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