Et si, comme aux beaux temps où les MJC fleurissaient partout, apportant musique, théâtre, baby-foot, animateurs et trices, séjours organisés, clubs de ceci et cela, aux mômes qui n’auraient jamais eu même l’idée de ces musique, théâtre etc., on voyait surgir, en face ou à côté des sinistres bureaux de Pôle-Emploi, des Maisons de Chômeurs? Avec baby-foot, cafeteria, internet, bibliothèque, journaux, permanence, club de ceci ou cela, gérées par les chômeurs, pour les chômeurs?
Pas d’animateur (trice). Les chômeurs sont de grandes personnes. Pas de chercheurs de tête. Pas d’affiche de stages, de test, de rédaction de CV et le reste. Que du bon, du chaud, du fun.
Avec la vieille devise qu’ensemble on est plus forts. Et en avant les beaux projets: repas en commun, vide-greniers à la pelle, brocantes aux beaux jours, bals, ateliers de réparation, que sais-je? Pour la convivialité, qu’on peut (heureusement) trouver ailleurs qu’au travail.
Les chômeurs sont aujourd’hui invisibles, mais ils sont nombreux, partout. Ils sont de tous bords, de tous milieux, savent faire des tas de choses qu’on ne leur demande plus. C’est une grande force ignorée.