C'est le maire de Grande Synthe, Damien Carême ( qui a quitté le PS l'année dernière pour EELV), révolté par le dénuement des réfugiés arrivant sur sa commune, qui a pris l'initiative d'en appeler à Médecins sans Frontière pour édifier ce camp, sur un terrain acquis par la ville.
Les bénévoles de Utopia 56, qui s'occupent traditionnellement du festival des Vieilles Charrues, ont prêté main forte, et les employés communaux ont contribué au terrassement, aux branchements électriques et d'eau. Il y aura des douches et des sanitaires en nombre suffisant, des espaces communs, cuisines, etc.
Comme le disait un membre de MSF, une fois les grosses infrastructures en place, le nombre de chalets peut très facilement s'adapter en fonction des arrivées: ils sont montables en quelques minutes. Le tout en 2 mois, pour un coût de 3 millions d'euros, soit 5 fois moins que le camp de conteneurs de Calais. Le gouvernement remboursera-t-il? Le préfet se contente de dire que ce camp n'a pas pour vocation d'être pérenne.
En tout cas, on a une démonstration éclatante, si besoin en était encore, de la défaillance délibérée de l'Etat, de la force des associations civiles, de l'initiative courageuse d'un maire soucieux d'humanité.