LES NOMS PROPRES

Je me souviens du fou rire qui m'avait prise quand j'avais entendu, au planning familial, que le gynéco à qui j'allais avoir à faire s'appelait le docteur Minou. Aujourd'hui, j'entends sur France Culture un Monsieur Parmentier, oui, aussi Parmentier que celui de la pomme de terre, dont la culture a permis à la population française d'avoir facilement 2000 calories par jour en cultivant seulement un hectare par famille. Ce Parmentier-là explique ce matin avec gouaille, très simplement, comment nourrir mieux le monde, en cessant de remplir les réservoirs des voitures américaines avec le maïs des Mexicains, en élevant des mésanges dans les haies, qui viendront manger les moucherons, plutôt que d'arroser les champs d'insecticide, en pratiquant des associations de cultures, pois et blé, par exemple. Tout le contraire des paysages saccagés de la Beauce. Je prends conscience aujourd'hui aussi que Monsieur Dassault s'appelle comme les chars qu'il produit, que produisait son père du même nom. Que De Gaulle s'appelait presque La France. Mais ça ne marche pas avec Dieudonné. Celui-là, c'est tout le contraire. C'est pas un cadeau. On s'en serait bien passé. Quoiqu'il soit bien utile à ceux qui agitent le chiffon rouge du bouffon maudit, alors que pendant ce temps-là, on expulse encore les Roms, mais c'est pas du racisme, on légifère par ordonnance mais c'est toujours de la démocratie, on discute avec le Medef de l'évolution de la politique fiscale mais c'est une politique de gauche.