le temps de l'annonce

Lors des attentats de Novembre à Paris, la nature terroriste des attaques n'a fait aucun doute, et a été immédiatement présentée comme telle par les médias. Par contre, à San Bernardino, malgré la quasi-évidence de la même nature terroriste de la fusillade, les services de l'Etat ont pris plusieurs jours pour la nommer ainsi, temporisant,  ne prononçant le mot de "terrorisme" qu'avec retard, et avec une extrême prudence. Et les médias ont embrayé. La seconde attitude était plus responsable, peut-être. Pourtant, que l'annonce d'une telle réalité, qui appartient à tous,  soit différée, me procure à moi un certain malaise. A quelle sauce les nouvelles du monde nous sont-elles servies en pâture? Et qui décide de l'accomodement?