A l'heure cruciale où Tsipras engage un bras de fer et combat d'honneur avec Merkel, et derrière elle avec toute la puissance financière qui grassement se paie sur le dos des gueux, c-a-d , vous, moi, les salariés, pensionnés ou chômeurs, "les contribuables aisément localisables", comme les appelle Piketty, de quoi parle la presse? Très peu de Tsipras, qui entend pourtant rompre le cercle infernal où nous sommes pris, et enclancher une politique qui fasse retomber sur les gueux, et non plus sur les financiers, les bénéfices des prêts européens. Non, on parle de la faible victoire du PS dans le Doubs face au FN, du procès du Carlton et de DSK, et de la liste des bénéficiaires de l'évasion fiscale organisée par la banque Suisse HSBC. Passons sur l'écran DSK, les scandales de fesses ayant toujours l'immense propriété de focaliser l'opinion du peuple. Mais tout le PS, aujourd'hui piteux et à peine gagnant dans son fief du Doubs, était derrière DSK il y a peu, et aucun (ou si peu) n'ignorait ses turpitudes, sauf, toujours, le contribuable aisément localisable. Quid des articles sur la liste de l'HSBC? Pour ceux qui suivent l'affaire, on savait déjà tout, hormis quelques noms connus d'actrice, d'acteurs ou de footbaleurs. Mais l'affaire est relayée partout aujourd'hui dans les médias... détenus en majorité par les grands groupes financiers qui profitent grassement des impôts collectés sur le dos des gueux (contribuables aisément localisables), comme la TVA, et qui n'en payent que peu. L'économiste Paul Jorion ose la question: Et si la peur était en train de changer de camp?
http://www.pauljorion.com/blog/2015/02/09/swissleaks-luxleaks-comment-une-information-se-metamorphose-t-elle-en-scandale/