En Syrie, lieu de focalisation internationale depuis des mois, dans les villes assiégées de Madaya, de Foua, de Kefraya, aujourd'hui, on meurt de faim. Des photos circulent: celles d'enfants, d'adolescents, de vieillards faméliques, se mourant sous nos yeux.
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Alep aujourd'hui en déroute, Madaya encerclée depuis des mois. On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas. Alep est bombardée, et Madaya est toujours assiégée, coincée entre le Hezbollah et l'armée Syrienne. Les organisations humanitaires ont alerté l'ONU, qui savait depuis octobre que les gens commençaient à y mourir de faim. Il a fallu que ces photos d'horreur circulent et alertent l'opinion publique pour que les choses bougent. Résultat: quelques convois humanitaires ont pu atteindre la ville fin janvier, très insuffisant pour inverser la situation. A Madaya, à Foua, à Alep aujourd'hui, dans l'indifférence générale des organisations politiques internationales, la population civile, aux abois, fuit quand elle le peut, et quand elle ne le peut, quand elle est coincée sur place, elle en est réduite à manger les feuilles des arbres. Qu'attend-on pour parachuter des vivres? Qui possède les avions qui survolent la région? Quelle est la stratégie guerrière qui peut tolérer que, sous couvert d'alliances et de suceptibilités de certains régimes, l'innomable se produise? Nos politiques seront tenus pour responsables.
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