Pas tous. Pas ceux qui, embauchés au rabais, venant d'autres pays, nous accueillent la nuit dans les hôpitaux publics et nous réparent, vite et bien, qui la main, qui les chevilles, en nous parlant avec des accents de Syrie, du Maroc, ou d'ailleurs. Mais ceux du privé, qui affichent des salaires de 10 000 euros, 15 000 euros, et qui ont l'outrecuidance de dire, au 20 heures de Pujadas, qu'ils refuseront de travailler à moins, qu'ils ont des semaines de 65 heures, que ces sommes sont justifiées, qu'ils ont fait de longues études, que les loyers et les appareils sont chers et, bafouillait même celui de la télé, dernier argument censé nous convaincre, il aime les gens qu'il opère. Il a dit cela, "j'aime les gens". Et ma généraliste à 23 euros la consultation, elle n'aime pas les gens? (Quelques questions en passant: Que font-ils de tout cet argent s'ils travaillent autant? Pourquoi en veulent-ils encore? )
Après les pigeons des Start Up protestant contre un nouvel impôt, les patrons de l'industrie demandant une baisse du coût des salaires (mais pas des leurs), voici d'autres nantis de sortie, la morgue au grand jour. Venus demander au nouveau gouvernement "de gauche" de garder leurs privilèges. Sinon... Sinon quoi, au fait?