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Billet de blog 14 mars 2012

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LE MAÏS ET LA SECHERESSE

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le printemps s'annonce sec, la Loire a un débit moitié moins important de ce qu'il devrait être au début du printemps, car le long gel récent nous a privés des grosses pluies de fin d'hiver. C'est comme ça, pour l'instant, on n'y peut rien.

Par contre, ce sont des hommes (les agriculteurs, les derniers du genre dans ces temps de grosses exploitations dont la taille même décime le nombre de ceux qui y travaillent) qui plantent et qui récoltent le maïs, cette céréale la plus gourmande en eau, après le riz.

Le maïs planté en France sert pour la plus grande partie à nourrir les vaches. (C'est comme ça dans notre beau pays: il faut 6 fois plus de protéines végétales à la vache qu'elle n'en produit d'animales). Avant, les vaches se nourrissaient d'herbe, mais soumises aujourd'hui à un  rendement en lait  ou en viande aberrant, elles ont besoin toujours plus de protéines pour assurer leur rentabilité.

Du lait de moins en moins nutritif, gonflé de flotte, bourré des antibiotiques qu'on donne aux vaches. De tous côté, la folie cerne .

Alors, les agriculteurs vont-ils bouder les semences de maïs en mai prochain? Question naïve: ils n'ont pas vraiment  le choix. Les commandes des semences sont déjà programmées, incluses dans les emprunts dont les agriculteurs se couvrent pour acheter leur matériel agricole.

Donc alors que les grains ne sont  pas encore en terre, alors qu'on sait que la sécheresse pointe surtout dans le Sud-Ouest, terre de maïs par excellence, qu'il faudra puiser dans les réserves d'eau profonde pour avoir cette récolte, combien sont ceux qui vont pouvoir éviter cette erreur?

Quelle politique agricole les y incite? Alors que le raisonnable serait de remettre les vaches à l'herbe, de bouffer moins de viande, de boire moins de lait mais du bon, et de réintroduire les protéines végétales, comme le délicieux pois chiche, culture des sols pauvres, et pourtant nourrissante.

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