Les infos s'enchaînent et se ressemblent: Quel scandale! Les vieux chevaux roumains, interdits de circulation sur les routes depuis 2010, se retrouvent dans nos plats cuisinés surgelés, déguisés en boeufs. C'est la faute aux tradeurs qui ont jonglé entre 2 ou 3 intermédiares pour fourguer au plus offrant des "pains de viande" congelés. Ca vous étonne? Pas moi. Il y avait de la viande en rab et du fric à prendre, ils l'ont pris. Ca marche comme ça. Tant que la nourriture ne sera pas relocalisée (l'outil politique sera pour cela des taxes douanières, par exemple, ou une taxe carbonne qui pénaliserait le déplacement des marchandises), on nous fera avaler de la merde dans des barquettes aux beaux emballages colorés. Le problème est ailleurs: la déréalisation de notre nourriture, la délégation sans conditions aux marchands de ce que nous mangeons sans plus jamais le voir. Et il n'y a probablement pas que le cheval-boeuf. Qui enquêtera sur les poissons surgelés ou les gâteaux apéritifs trouvera probablement des surprises similaires.
Quel scandale! Les prisons sont pleines de délinquants récidivistes qui ne s'améliorent pas à l'ombre. On fait quoi? On les tue? (On pourrait en faire des pains de viande de détenus, recyclés en lasagnes). On sait tous, pour peu qu'on y réfléchisse, que les prisons sont pleines ... de pauvres. Une meilleure répartition des richesses serait le meilleur moyen pour qu'il y ait moins de gens sous les verrous. Plus les temps sont durs, plus les gens sont laissés de côté, plus ils commettent des délits. Une meilleure insertion scolaire, une meilleure répartition des HLM (je prône un appartement sur 4 dans TOUS les immeubles), une baisse du chômage des jeunes, seraient les meilleurs moyens de faire baisser les effectifs des maisons d'arrêt.
Les solutions sont en amont, mais le politique a les yeux obstinément baissés vers ses pieds.