L'Europe a accordé un délai de 2 ans à la France pour que le déficit soit ramené à 3%. En compensation, Bruxelles demande à la France de revoir les retraites (travailler encore plus longtemps, une stupidité alors que les chômeurs se multiplient en silence), faire baisser le coût du travail (le SMIC est dans le colimateur), ouvrir les transports à la concurence, ainsi que l'énergie.
Le déficit ne sera pas comblé en 2 ans, pas plus qu'en 5 ou 10. Ce délai "accordé" n'est que la façade d'un fait inéluctable: la dette est irremboursable à si court terme. Parler de "compensations", c'est utiliser un vocabulaire de justice pour un diktat économique qui ne va, encore une fois, profiter qu'à la finance internationale. Ouvrez donc vos derniers marchés, cessez de protéger vos travailleurs, laissez-nous passer le rouleau compresseur de la concurence internationale. Il n'y a pas d'équité démocratique dans cet échange. Aucun peuple n'a décidé ces "compensations". Utiliser ce vocabulaire sans en dénoncer la restriction (Bruxelles et sa philosophie du "tout marché"), c'est leurrer les gens qui vont forcément subir, accepter (mais pour combien de temps encore?), sous couvert du terme acceptable de "compensations".