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Billet de blog 19 juin 2013

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COMMISSION d'ENQUETE CAHUZAC: LE PREFET ZABULON

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L'homme est rompu à ce genre d'exercice, il connaît les ficelles, le dossier est bien préparé. La commission l'interroge sur le fait que, dès la mi-décembre, Michel Gonelle, qui essayait de lui faire connaître ce qu'il savait de Cahuzac et de cet enregistrement, n'a pas réussi, en lui téléphonant, à mettre la présidence suffisament en alerte pour que Cahuzac soit confondu dès cette date. "Ce n'est pas à la présidence qu'il fallait qu'il s'adresse, mais à la justice", répète le préfet Zabulon. Tout transmettre à la justice, c'est aussi le conseil que Hollande lui avait mandé de donner à Gonelle .... sauf que Zabulon n'a jamais rappelé Gonelle pour transmettre le conseil présidentiel. Sauf qu'à cette époque, personne encore n'a saisi la justice pour enquêter sur Cahuzac. Sauf que Gonelle avait déjà essayé d'avertir le fisc à Bordeaux en 2001 sur ce compte en Suisse, et que le dossier fiscal fut mystérieusement égaré pendant 7 ans. Par Madame Parly (secrétaire d'Etat au Budget sous Jospin), dont le rôle reste flou dans cette affaire?  Monsieur Zabulon n'a pas été convaincu par son "ancien ami", lors de leur long échange téléphonique. "J'avais des doutes sur la véracité de ses propos" se justifie le préfet, qui dit avoir craint une "instrumentalisation" de la présidence. Mais aucun doute sur l'honnêteté de Cahuzac ?  A qui il téléphone très vite pour l'avertir de l'information qu'il vient de recevoir... 

La belle question positive que Cahuzac aurait pu poser à la banque, qui aurait mis fin très vite au doute, fut encore évoquée.  Mais le préfet Zabulon ne s'est pas mêlé de faire poser la belle question.

 Tout cela ressemble à un glauque marigot, dans lequel chacun trempait qui la main qui le pied, en craignant l'enlisement. Le président Courson à fort à faire, lui qui vient de proposer de faire sauter le "verrou de Bercy" dans les enquêtes fiscales, proposition qui vient d'être rejetée par la chambre des députés. Verrouillons, magouillons, touillons la sauce entre nous, ça peut encore durer quelque temps. Ou pas. Médiapart nous a mis en alerte, les consciences s'éveillent.

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