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Billet de blog 25 novembre 2016

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STEREO ACCABLANTE

Hier soir, la sensation d'être cernée. Et les journalistes présents n'ont pas donné le moindre souffle d'air.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

A droite, le père la rigueur Fillon. Qui s'appuie sur les cathos, les riches, et sur les autres, tous ceux qui auront intégré d'idée idiote de la rédemption par la culpabilité souffrante: ça va faire mal, très mal, mais c'est nécessaire, et si nous souffrons tous ensemble, on va y arriver. Ce qui donne, en vrac, combler les déficits d'urgence, travailler plus et plus longtemps, exit la Sécu (ou peu s'en faut), chacun soigne ses bobos selon sa bourse, moins de fonctionnaires, on supprime l'impôt sur la fortune et retour de Jeanne d'Arc dans les programmes d'Histoire...

A gauche, c-à-d une autre droite toute aussi dure , Juppé aux abois, qui voit l'espérance de sa vie (devenir président) reculer à grands pas, qui tente d'attirer à lui les centristes: Attention, je suis d'accord avec toi, François (il grattait l'amitié) sur tout, mais pas si vite! Oui, moins de fonctionnaires, mais pas d'un coup! Renoncer aux 35 heures, certes, mais pas exiger tout de suite les 39! etc,etc.

Pas un mot sur les réfugiés, ni sur la menace climatique. Une stéréo de perspectives régressives, car à qui peut-on faire avaler que travailler jusqu'à 65 ans dans des semaines plus chargées, cela va faire diminuer le chômage? A qui peut-on faire croire que continuer à vouloir alimenter une mondialisation moribonde conduit au salut? 

Ces messieurs discouraient, se renvoyaient la même balle écrasante, et les trois journalistes présents les laissaient dire, n'apportaient aucune contradiction, à part peut-être Alexandra Bensaïd, qui murmura quand même que les bénéfices sur le plus grand nombre n'étaient pas au rendez-vous quand on laissait les riches s'enrichir encore plus. Mais ce ne fut qu'un murmure. Aucune question sur l'écologie, sur la politique extérieure. Le "débat" se devait d'être structuré ailleurs, dans leur si petites différences

Les commentaires d'après débat furent tout aussi accablants: Qui avait eu la meilleure allure? La meilleure gestuelle? Le ton le plus affirmatif? Rien sur le fond. Rien, rien, rien. 

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