Mais que vouliez-vous donc qu'il nous dise? La vérité? Ce n'est pas son genre. Il n'allait pas nous raconter ses magouilles financières personnelles! Il a couvert, en se taisant, l'administration fiscale, le gouvernement, Hollande, Fouks. Mais avec une couverture si épaisse qu'on ne sait pas si c'est un réel service qu'il leur rend. Il a sali consciencieusement Gonelle, disant qu'il avait déjà utilisé des enregistrements, qu'il lui avait déjà cherché noises avec l'employée étrangère (ce qui est faux)... il tenait ça bien prêt à être servi. N'empêche que sans Gonelle, on y serait encore. Egratigné aussi Rémy Garnier, qui aurait "dénoncé" ses supérieurs, le pas-beau! Moi, je lui tire mon chapeau aussi, à celui-là. Cahuzac a par contre apprécié l'honneur du juge Bruguière qui n'avait pas voulu se servir de cet argument dans sa campagne (je ne vois pas quel honneur il y a à couvrir le mensonge de compte en Suisse, mais bon, je n'ai pas l'honneur placé au même endroit). Il a bien dit avoir transmis à Caseneuve les dossiers des personnalités mises en cause par la liste de l'agent de HSBC, dossiers qu'il ne consultait jamais qu'à son corps défendant, n'aimant pas "s'immiscer dans la vie des gens". Toujours une question d'honneur, sans doute. Mais s'immiscer dans nos vies à nous, à coup de politique de restriction budgétaire?
Le président Courson avait vite vu qu'on ne tirerait rien du zig, toujours cassant, hautain, faussement contrit, et prétentieux. Le rapporteur Claes, mal à l'aise, justifiait pourtant ensuite le silense derrière lequel Cahuzac s'est abrité comme un mouton têtu.
Bon. Nous avons compris qu'ils savaient, qu'ils couvraient: les services fiscaux, les ministres, le président. On attend la suite. Que va-t-il écrire dans son livre? Est-ce encore un moyen qu'il a de les tenir, tous ceux qui par leur silence font écran aux tentatives d'éclaircissement?