Lampedusa et la finance européenne. Aucun rapport? Si. Des hommes, des femmes, des enfants sombrent par centaines, par milliers dans la petite flaque qu'est la méditerrannée, pour tenter de joindre l'Europe, qui ne veut pas d'eux. L'Europe veut bien le voyage des marchandises, des capitaux, mais pas celui des hommes. Elle s'est organisée pour ça, à coup de traîtés constitutionnels européens votés, et si pas votés, adoptés quand même, par le tour de passe-passe du traîté de Lisbonne. Non mais! La finance ne va quand même pas dépendre du bon vouloir d'un referendum! Les hommes sont la donnée inopportune pour la finance mondiale. Ils gênent. Ils meurent, ça émeut. Ils ont faim, ils deviennent alors incontrôlables. S'ils travaillent, il faut les payer. Leur seul avantage, c'est qu'on peut leur faire voter à peu près ce qu'on veut: il suffit d'acheter assez de temps d'antenne à la télé, et les lobbies de la finance savent très bien faire ça. Alors, la finance a une légitimité de façade, et c'est reparti pour un tour. Vous ne croyez quand même pas que la finance veut le bien des hommes?
Billet de blog 26 décembre 2013
Lampedusa et l'Europe qui nous gouverne
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