quand on veut, on peut!

Coup de froid et chute de neige la semaine de Noël. Des familles de vacanciers bloqués sur les routes de Tarentaise. S'ouvrent les gymnases, les lits de camps se déplient, bonne humeur et camping, familles entourées par la chaude solidarité des gendarmes, des maires, des habitants. Ja journaliste embraye: à Calais, à Calais même, on a ouvert un local industriel désaffecté. Chauffé, il propose 100 places,  matelats, couverture, repas, pour y abriter les migrants attendant un passage en Angleterre. QUAND ON VEUT, ON PEUT. Il y a les infrastructures ad hoc. Ce local n'a pas été construit cette nuit. Il devait être là depuis des mois. C'est juste qu'en temps normal, on ne veut pas. Un naufragé de la neige partant à Méribel n'est pas égal à un immigrant transi de froid, qui n'a ni skis sur le toit, ni la doudoune rouge, ni les chaînes aux mains, qu'il avoue ne pas savoir mettre aux roues de sa voiture (riez). Dans une totale indifférence pour cette dichotomie pourtant évidente, les télés y vont de leurs reportages successifs. Tombe dans nos oreilles une autre nouvelle, que nul ne commente: On nous apprend que, toujours à Calais, sous le fort vent, les hautes  barrières en plastique, montée pour faire obstacle aux migrants, se sont couchées à l'horizontale. A nous d'imaginer le reste.