Ca y est, si certains encore l’ignoraient, ou faisaient mine, aujourd’hui on sait: Les sales histoires de valises bourrées d’argent liquide, des coupures dont vous et moi ne connaissons pas même la couleur. Il y a des noms sur les beaux messieurs de la politique qui y trempèrent, et des soupçons sur ceux qui sûrement y trempent encore (y aura-t-il un fond?). On voit au grand jour les campagnes présidentielles qui en ont bénéficié, les rétro-cadeaux que certains en attendirent, et ont eu. Combien de Madames Bettencourt ont reçu leurs chèques-retour du fisc, de l’Etat français? Les intermédiaires ont aujourd’hui un visage, qui ont bâti des fortunes sur cet argent qui n’était pas à eux. C’est eux la France qui gagne, celle que l’homme à l’épaule nouée aime et fréquente. beurk.
Tout cela on le sait. Les pouvoirs ont toujours eu leurs coulisses et leurs tractations secrètes. Jadis il y eut aussi des accords entre les puissants. C’est ainsi qu’Aliénor apporta l’Aquitaine, et que Louis XIII dut épouser Anne d’Autriche. Ce n’est pas la première fois non plus qu’apparaissent au grand jour des valises bourrées d’argent: il y eut celles de la Résistance, celles du FLN. Pour armer des combats et des combattants dont on soutenait la cause.
Mais là, l’ignoble en plus du reste, c’est que ces trafics reposent sur… des ventes d’armes. Des frégates, des drones, des sous-marins, des hélicoptères de combat. Auxquels on pourrait sûrement ajouter des outils nucléaires. Qui coûtent des sommes colossales, tant qu’elles noient presque les 3 ou 4 % de commissions directes ou rétro. Armes qu’on vend à des dictateurs de pays tout sauf démocratiques, aux politiques tordues, assassines.
C’est de ce trafic-là, le pire, que les politiques de chez nous tirent leurs appuis et parfois leurs richesses.
Combien de morts d’hommes, de femmes et d’enfants derrière ces marchés de pissotières? Emergent aujourd’hui les combats en Syrie, où le régime bien armé couvre les places de cadavres. Mais combien d’autres?
Il y eut aussi des fortunes honteuses bâties sur le trafic d’esclaves. Aujourd’hui, c’est pire: elles sont construites sur des meurtres à venir. Ce ne sont pas seulement les mauvaises pratiques de politiciens corrompus qu’il faut condamner, ce n’est pas la confiscation d’un juteux marché de cacahuètes. C’est cette politique des marchés d’armes qu’il faut dénoncer.
Pourtant ce sont ces trafiquants et leurs amis qui furent élus, à eux que furent confiées les clefs de la République.
Billet de blog 29 septembre 2011
dans les valises, des armes, pas des cacahuètes
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