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Portfolio 17 avril 2016

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Black Bond, l'étoile montante du hip-hop français. Un artiste résolument différent

Black Bond, une recherche, un hasard, un nom... ma curiosité exacerbée n'a eu d'autres solutions que de fouiner pour trouver ce qui se cache derrière... Hollywood a-t-il enfin basculé ? Le futur James Bond serait-il Black ? Rien de tout ça, je découvris un personnage haut en couleur, un anticonstitutionnel, un briseur de convention. Rencontre avec cet artiste résolument différent.

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  1. Illustration 1
    © Black Bond - Gengis - Pulpvision

    Toujours en quête de nouveauté, de nouveaux univers, de sujet à exploiter, portée par la fée sérendipité, mes doigts parcourant mon clavier, je tombais aux hasards de mes recherches sur ces deux mots : Black Bond.

    D'abord persuadée qu'il s'agissait du nouvel acteur désigné pour incarné le double zéro sept, agent mythique au service de sa majesté, je fus plus que surprise de constater que j'étais bien loin de la réalité.

    Au fil de mes recherches, je découvrais cet artiste aux multiples facettes. Un agitateur de vérité, un concepteur de nouveauté, un anticonformiste.  J'écoutais alors quelques uns de ces morceaux et je compris instantanément que j'étais face à un artiste inclassable, une sorte d'hybride comme il en surgit rarement.

    Tout d'abord, ne nous mentons pas, en qualité de femme c'est, et je ne peux le nier, une voix à faire « mouiller même les plus prudes » comme il l'évoque dans son titre D.I.D.P.

    Au delà des mots, il met en exergue la vérité des maux de notre société. Autrement dit, cette « version française qui te fais retourner ta veste » est bien un Kanye West frenchie pimenté par des origines « cainfris » et une mentalité « cainri ».

    Rencontre avec un conteur de rêve des temps modernes bien ancré dans la réalité...

     

    C : Black Bond, bonjour, tout d'abord merci d'avoir accepté mon invitation car j'ai compris lors de nos échanges que vous ne vous exprimiez que très rarement. Afin que les lecteurs comprennent, je ne vois pas votre visage, pourquoi vous cachez vous derrière ce masque ?

    B.Bond : C'est ma façon à moi de me rebeller contre le diktat de l'image dans le milieu de la musique, je veux que la musique parle et pas la bombe atomique qui se cache derrière le masque (rires...). Trêve de plaisanterie, c'est aussi une façon de montrer que je ne suis pas à la recherche de gloire mais de reconnaissance.

     

    C : Vous considérez vous comme un super héro ? Avez-vous des pouvoirs surnaturels comme dans les Marvels ?

    B.Bond : Pour moi, faire de la musique c'est avoir un super pouvoir. Donc, oui ! je me considère comme un super héros. Dès que je fais de la musique, j'enfile ma cape et part apporter du divertissement, de la réflexion ou de la force à ceux qui m'écoutent et me suivent. Ce n'est pas donné à tout le monde. Mon personnage a le pouvoir de te transporter très loin. 

     

    C : Et c'est ainsi que vous transcendez car lorsque l'on écoute votre mixtape (Gengis), il apparaît comme évident que vous osez provoquer pour réveiller. Cherchez vous à developper les consciences au travers de vos textes ? Il est important d'ailleurs de préciser que vous êtes votre propre auteur.

    B. Bond : Je n'ai pas cette prétention, ou alors sur une chanson, comme ça, de temps en temps mais, c'est quelque chose qui me travaille. Je suis dans une phase de ma vie où j'ai plutôt envie de divertir, c'est pour ça que j'ai fait une mixtape et non pas un album ; mais peut-être que dans l'album à venir, les thèmes seront plus importants.

     

    C : Il y a de quoi faire, surtout en ce moment (rires). Blague à part, ce qui m'a décidé à vous contacter pour cette interview et qui ne sera une surprise pour personne c'est votre titre qui, je dois vous admettre est l'un des titres qui a le plus fait écho chez moi : P.N (pervers narcissique). Vous décrivez ce type de personnalité avec une justesse folle. Toucher à un thème tellement actuel comme celui la est une première dans le milieu du hip-hop, est-ce votre manière d'alerter autrement ?

    B. Bond : C'est exactement ça, mais il est hors de question pour moi de me mettre dans la position du donneur de leçon. Dans P.N., je n'ai surtout pas voulu faire une chanson moraliste parce que j'estime que ça ne fait avancer aucun débat. Elle est provocante et comme son titre l'indique, elle est à la limite de la perversité mais au moins, elle a le mérite de soulever le débat sur le sujet de la perversion narcissique et de la manipulation.

     

    C : Je pense que le "pari" est réussi puisque c'est ce qui m'a amené à vous. Vous vous apprêtez à décoller direction New-York pour y effectuer des showcases. Présent sur quatre mixtapes USA au côté d'artistes renommés de la scène hip-hop, seriez-vous déjà en train de travailler sur un autre projet ?

    B. Bond : Les hasards de la vie ont fait que je me retrouve sur des mixtapes au côté d'artistes comme Young Thug, Travis Scott et Ghost Face Killer. Du coup, cela m'a ouvert des opportunités là bas. Le programme immédiat c'est de faire une série de showcases à New-York principalement, puis je commencerai à travailler sur mon album.  

     

    C : Cher Mister Black Bond, merci pour le temps que vous m'avez accordé. Au plaisir de vous décrouvrir au travers de vos actuelles et futures compositions et de pouvoir me procurer votre magnifique tee-shirt (Il portait un tee-shirt représentant un dessin Maya - pochette du titre Ego&Match).

    B.Bond : #truestory, merci à vous pour ce moment.

     

    Vous pouvez suivre et découvrir l'univers blackbondien ici :

    Soundcloud : https://soundcloud.com/blackbond/sets/the-gengis-mixtape
    FB : https://www.facebook.com/Black-Bond-812055865583786/
    Insta : https://www.instagram.com/blackbond_/

     

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