Retrouver la tendresse.

Mon âme est fatigu(ée).

La Grèce doit mourir pour que nous puissions vivre.

Pour toi je me ferais déporter.

Le mot "déportation" est revenu dans la langue courante. Il est utilisé par les demandeurs et demandeuses d'asile et réfugié.e.s qui risquent un renvoi vers leur pays d'origine. Etre déporté, c'est être renvoyé dans le pays qu'on a eu tant de mal à quitter. Etre déporté, c'est retourner contre son gré au point de départ, au pays fui, à la source de la violence.

Privés de leur liberté de mouvement par les autorités d'accueil, les réfugié.e.s contemporains sont victimes des politiques mortifières de la forteresse-Europe qui les enferme dans des camps, dispose de leurs corps et décide de quel côté de la mer ils pourront continuer à vivre. Certains, poussés à bout par les violences subies en Europe, choisissent un "retour volontaire", ou "auto-déportation" (self deportation). 

En parallèle des vies brisées par les frontières et aux corps annihilés par les Etats, qui leur refusent leur liberté d'exister et de se mouvoir dans l'espace, les touristes sont attendus avec impatience par les autorités d'un pays qui compte sur les dépenses des vacanciers. Pourtant, en raison de l'extrême pénibilité des conditions de travail, environ 80'000 postes pour la saison touristique restent à pourvoir sans trouver de candidats. Le gouvernement actuel continue de porter atteinte aux droits des travailleurs et travailleuses, qui sont appelés à travailler 9 à 10 heures par jour sans jours de congés pendant la "saison", pour un salaire qui n'a pas évolué depuis 2011. 

Les violeurs du quartier, on les écrase. 

Rage pour Tempi.

Le 28 février 2023, une collision entre deux trains à Tempi, sur la ligne très fréquentée Athènes-Thessalonique, fait 57 morts, la plupart des étudiants. La société civile grecque, traumatisée par cet accident, pointe les responsabilités gouvernementales dans la catastrophe et les "dissimulations" de l'Etat sur les raisons du drame. 

Palestine libre. 

Les "autres", c'est toi. 

La gentrification des quartiers du centre d'Athènes et notamment la multiplication des logements loués sur Airbnb fait exploser les prix des loyers et force les habitants à vivre dans des conditions de plus en plus précaires. 

(Votez) Karaghiozis. 

Karaghiozis est personnage principal du théâtre d'ombres grec et turc. 

On (ne) veut (pas) de(s) migrants

Gaza libre. 

Envisagez-vous de retourner chez vous?

Affiches placardées dans les quartiers du centre-ville d'Athènes, où (sur)vivent de nombreux réfugiés et demandeurs d'asile sans ressources. La phrase "envisagez-vous de rentrer chez vous?" est traduite en français, en arabe, en farsi, en pashto et en ourdou. Ces affiches sont éditées par le Ministère de la migration et de l'asile en collaboration avec l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), chargée de de l'organisation et de l'aide au retour volontaire. Les deux institutions ont signé un accord de coopération pour la mise en oeuvre de mesures d'aide au retour volontaire et de réinsertion dans les pays d'origine des candidats à ce qu'ils appellent l'"auto-déportation" (voir plus haut).