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Acte III du mouvement de protestation initié le 17 novembre 2018 par des centaines de milliers de gilets jaunes sur les routes de France, avec pour mot d'ordre, vite dépassé, de protester contre la hausse des carburants pour les voitures individuelles. Au fil des jours, les demandes se sont précisées. Aujourd'hui, au mépris répété de l'exécutif répond la colère. Toulouse, 1er décembre 2018.
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Un masque de Macron en bagnard se bouchant les oreilles devant une foule hurlant "Macron démission". Toulouse, 1er décembre 2018.
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Débordant les seules revendications liées aux taxes sur les carburants, les manifestations se sont au fil des jours déplacées des ronds-points, péages et zones commerciales aux centres-villes. Toulouse, 1er décembre 2018.
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Slogan efficace. Et l'impression qu'il faudrait revenir sur tellement de lois, ordonnances, décrets et accords internationaux, que cela nécessite un socle de départ solide. Toulouse, 1er décembre 2018.
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Plusieurs manifestations avaient lieu à Toulouse samedi dans l'après-midi sur le même boulevard. Act Up a décidé de faire demi tour à la vue du nuage de gaz s'avançant vers eux ; la manifestation des syndicats contre la pauvreté est passée, tête haute, devant celle des gilets jaunes en train de se faire gazer. Perdu pour la convergence, pas gagné pour s’immiscer comme négociateurs. Toulouse, 1er décembre 2018.
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Les premières bombes lacrymogènes ont été lancées dès le matin, sans que les gilets jaunes ne se dispersent ou renoncent. Dans l'après-midi, la répression s'est intensifiée en ville, rendant la situation plus confuse. Certains ont choisi de suivre le cortège des syndicats, d'autres sont partis, beaucoup sont restés. Toulouse, 1er décembre 2018.
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Les affrontements se sont concentrés autour de la place Jeanne-d'Arc. Les manifestants ont alors utilisé du mobilier urbain et de chantier pour construire des barricades et faire reculer les forces de l'ordre dans les petites rues autour du boulevard et de la place. Toulouse, 1er décembre 2018.
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Un homme face à l'une des barricades et au feu mis à des déchets d'un chantier. Toulouse, 1er décembre 2018.
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L'utilisation massive des gaz rendait l'atmosphère difficilement respirable à certains moments. Les forces de l'ordre n'ont pas non plus été avares de balles de défenses. Plusieurs personnes croisées ont été légèrement blessées par ces projectiles, sans porter plainte. Toulouse, 1er décembre 2018.
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Comme partout en France, la colère s'est exprimée de façon violente. Destructions ciblées (feux tricolores, automates de parking, radars automatiques, etc.) rage de détruire pour détruire. Images de rage. Toulouse, 1er décembre 2018.
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Ce matin sur son site Internet, la rédaction locale de France 3 expliquait que si les policiers avaient été débordés c'est qu'ils étaient mal équipés et manquaient de munitions. Personnellement, je n'ai jamais compté autant de douilles de cartouches de gaz lacrymogènes au sol. Ils n'avaient pas l'air de manquer non plus de flashballs, ni de grenades assourdissantes. Toulouse, 1er décembre 2018.
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Certains gilets égarés et gazés...
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... d'autres équipés et déterminés.Toulouse, 1er décembre 2018.
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Le mélange des genres dans la rue donne des situations décalées. Dans la dramaturgie, une pointe d'humour. Toulouse, 1er décembre 2018.
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Les affrontements ont duré jusqu'à 23 h environ, se soldant par plusieurs dizaines de blessés dont un homme dans le coma. Toulouse, 1er décembre 2018.
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Images d'émeutes partout en France, depuis les petites villes jusqu'à l'arc de triomphe de la capitale. Toulouse, 1er décembre 2018.
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Un message peut-être un peu péremptoire épinglé au gilet porté par l’œuvre d'art remplaçant momentanément Jeanne d'Arc. Toulouse, 1er décembre 2018.
Portfolio 3 déc. 2018
Gilets jaunes, l'acte III a eu lieu partout
Quelle ne fut pas ma surprise ce matin de constater dans la presse que les émeutes menées par les gilets jaunes n'avaient eu lieu qu'à Paris ! D'où mon envie d'inviter le photographe toulousain Alain Pitton / www.instagram.com/alainpitton, un des nombreux témoins d'une colère si vaste que si j'étais à la tête du pays, j'éviterais d'inscrire dans mon journal intime : " 1er décembre 2018, rien".
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