Agrandissement : Illustration 1
HUMAINE DESTINÉE
Nous serons plus nombreux que les roses sauvages
Chargées d’épines durcies au feu des étés
Nous serons l’aubépine surprenant les bergers
Tandis que le noir du ciel entasse les orages
Nous serons plus nombreux que les nuages
Poussés par les vents qui transportent nos messages
Nous chanterons dans nos têtes aux murs du silence
Les litanies muettes qui ont mérité les potences
Nous serons gorge sèche dans les sillons du sable
Pour semer graines de colère et larmes de sang
Et nos jeunesses en lambeaux se traînant
Balanceront leurs rires rouillés à l’ineffable
Terre rendue à l’acier plombant les murs
Nous ne pouvons plus même un murmure
Et la force des lâches nous oppresse
Nous n’avons que la vie pour seule maîtresse
Alors en un bouquet fraternel nous nous offrons
Pour vaincre l’injuste sort fait à Cupidon
Pour réparer l’offense à la beauté de Ninon
Nous marchons solitaires sous le même nom
Nous sommes la somme de nos chemins humains
Plus nombreux que les roses et autant que les fleurs
À veiller pour le lendemain, vaillants de cœur,
À battre le blé des récoltes de nos deux mains
Nous serons plus nombreux que les roses sauvages
Chargées d’épines durcies au feu des étés
Nous serons l’aubépine surprenant les bergers
Tandis que le noir du ciel entasse les orages
Pierre Marcel Montmory - trouveur
Portfolio 15 mars 2018
CET ÉTÉ SERA PRÉSENT
Au travail, les artistes ! La rue meurt de vos silences ! Que les pouvoirs gardent les ruines et que poussent les ronces dévorantes ! Au travail ! On part à pieds avec le vent dans les mains. Pétris de certitude que l'éternité est là, et que sa rumeur sous nos pas s'enfonce dans le sable. Nulle trace que ce verbe qui ne meurt jamais que si l'on lui laisse le pouvoir de se taire.
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.