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Portfolio 16 juillet 2020

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République

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  1. Illustration 1

    Il y avait la touffeur, toujours, permanente, appesantie et moite. La touffeur
    de la Ville. Pas de balcon ni de boisson anisée, pas de meurtres, enfin pas
    particulièrement. Juste un feu d’artifice confiné dont tu ne perçois même
    pas la clameur, juste le bruit vrombissant des avions survolant la Ville pour
    fêter ce qui fut une révolution, ce qui n’est désormais plus qu’un rêve
    abandonné. Discours creux du Président de la République, comme si cet
    homme n’avait jamais cessé de tout bâtir en creux, misant plutôt sur la
    faiblesse de ses adversaires, l’indolence des français, plutôt que d’assumer
    dans son entièreté le fond capitaliste qu’il porte aux nues. Cet homme ne
    rassemble rien de plus que l’ordre et le capitalisme. Le voilà tel qu’en lui même,
    notre président, sec et creux, tel un arbre mort à la dérive sur un
    fleuve infini. Est-ce donc cela que nous méritons, français, nous qui avons
    fait la Révolution, qui avions tâché, souvent mal, mais parfois
    délicieusement, de poursuivre cet espoir universel de justice, de liberté et
    d’émancipation ? Jamais auparavant je ne me suis aussi peu réjoui de notre
    fête nationale, de l’anniversaire de la prise de la Bastille.
    Rappelons-leur, simplement, qu’à la Bastille il y avait la poudre…
    Vive la République !

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