Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
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Il y avait la touffeur, toujours, permanente, appesantie et moite. La touffeur de la Ville. Pas de balcon ni de boisson anisée, pas de meurtres, enfin pas particulièrement. Juste un feu d’artifice confiné dont tu ne perçois même pas la clameur, juste le bruit vrombissant des avions survolant la Ville pour fêter ce qui fut une révolution, ce qui n’est désormais plus qu’un rêve abandonné. Discours creux du Président de la République, comme si cet homme n’avait jamais cessé de tout bâtir en creux, misant plutôt sur la faiblesse de ses adversaires, l’indolence des français, plutôt que d’assumer dans son entièreté le fond capitaliste qu’il porte aux nues. Cet homme ne rassemble rien de plus que l’ordre et le capitalisme. Le voilà tel qu’en lui même, notre président, sec et creux, tel un arbre mort à la dérive sur un fleuve infini. Est-ce donc cela que nous méritons, français, nous qui avons fait la Révolution, qui avions tâché, souvent mal, mais parfois délicieusement, de poursuivre cet espoir universel de justice, de liberté et d’émancipation ? Jamais auparavant je ne me suis aussi peu réjoui de notre fête nationale, de l’anniversaire de la prise de la Bastille. Rappelons-leur, simplement, qu’à la Bastille il y avait la poudre… Vive la République !
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