Dans un contexte sociétal actuel, l'urgence voudrait de s'intéresser par la Loi au mode de désignation des maires de Lyon, Marseille & Paris, alors que le sujet de la représentation locale et territoriale devrait être revu dans son ensemble en même temps que l’organisation du fameux mille feuilles. Il n’y a donc aucune urgence à faire débattre nos élus sur le sujet PLM. Sauf si l’urgence politicienne prime.
A l’opposé, le Code Electoral fait désigner des représentants aux conseils de communautés d’agglomération de diverses manières, suivant la taille des communes, c’est souvent un scrutin indirect qui est à l’œuvre. Ces communautés d’agglomération ont des rôles majeurs dans la vie et le développement des territoires, gérant par exemple, une grande partie des décisions économiques locales. Même si les maires conservent la plus haute estime des citoyens, il faut bien admettre qu’ils ont perdu nombre de leurs prérogatives au profit d’entités de plus en plus éloignées du citoyen.
La principale conséquence de ce mode de désignation, c’est que ce sont les bourgs les plus importants qui conduisent les politiques de gestion de ces communautés, créant parfois une vassalité dans les territoires de référence dont personne ne parle.
Il est urgent de donner aux citoyens les moyens de désigner directement leurs élus à tous les niveaux et en particulier pour la désignation des représentants aux conseils des communautés d’agglomération. Pour au moins deux raisons :
- Créer un lien effectif entre l’électeur et l’élu,
- Relancer le débat démocratique : impliquer le citoyen dans son destin permettra de reprendre un débat politique qui nous concerne tous à la base. Beaucoup des partis politiques ne peuvent que se satisfaire de la distance actuelle créée avec le citoyen, elle évite à expliquer des décisions par toujours cohérentes entre discours et pratiques. Il est vraisemblable que ces partis seront hostiles à un retour d’un débat éclairé. Deux exemples :
- La mise en place des Landers en remplacement des régions, les citoyens auraient-ils acceptés que les fusions se fassent sans contraction du nombre d’élus ? Le député François Hollande a fait passer cette Loi en dépit de l’intérêt général en maintenant des satisfactions politiciennes,
- Tout ce qui a pu être entendu sur une victime innocente de faits avérés passerait certainement mois facilement avec des citoyens informés donc affutés.
Au final, une reprise du débat à l’échelle citoyenne ne serait-elle pas éducative ? N’aurait-elle pas aussi une incidence sur notre Société en remettant ce citoyen au cœur de l’écosystème démocratique.