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Portfolio 10 mai 2021

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Les pratiquants du Falun Dafa : cette autre minorité persécutée par le régime chinois

Depuis 1999, les pratiquants du Falun Dafa sont violemment réprimés par le Parti communiste chinois : emprisonnements arbitraires, tortures, viols des femmes... Ce dimanche 9 mai 2021, certains se sont réunis à Paris pour la journée internationale du Falun Dafa, mais aussi pour dénoncer les atrocités commises par le gouvernement chinois, toujours plus méphistophélique...

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  1. Illustration 1
    © Des pratiquants du Falun Dafa lors de la journée internationale du Falun Gong à Paris le 9 mai 2021 - Khadija Toufik

    Plus d’une centaine de pratiquants du Falun Dafa se sont rassemblé dimanche 9 mai face au musée du Louvre, à Paris, pour promouvoir cette pratique traditionnelle chinoise d’amélioration du corps et de l’esprit. Créé par Li Hongzhi en 1992, le Falun Dafa est longtemps reconnu en Chine pour ses effets positifs sur la santé. Mais depuis le 20 juillet 1999, elle est réprimée par le gouvernement chinois. “Les dirigeants du parti lancent une campagne impitoyable et illégale contre celles et ceux qui ont recours à cette pratique spirituelle : propagande dans les médias, emprisonnements arbitraires, lavages de cerveaux et viols systématiques des femmes” explique Hélène Tong, présidente de l’association Falun Info. “En 2001, la police de Pékin m'a arrêté moi et mes amis sur la place Tian'anmen, parce que nous faisions ces exercices de méditation. Résultat, interdiction d’entrée sur le territoire chinois pendant cinq ans” poursuit-elle.

    Minghui.org le principal site du Falun Dafa en langue chinoise, estime que des centaines de milliers d'adeptes de cette pratique sont torturés par des responsables communistes.

    Pis. Depuis 2006, ils seraient utilisés comme “banques d’organes vivantes'' pour le lucratif marché chinois de greffes et constituerait un moyen d’enrichissement du pays. Plus de 40 000 d’entre eux seraient tués selon deux rapports indépendants. Celui de David Kilgour, ancien secrétaire d’État canadien pour l’Asie-Pacifique, David Matas avocat des droits de l’homme canadien et Ethan Gutmann, journaliste d’investigation et spécialiste de la Chine.

    Cependant les chiffres restent à ce stade difficile à confirmer en raison du contrôle de l'information en Chine, jusque dans les milieux médicaux.

    "Une volonté de siniser toutes les communautés"

    “Le Parti communiste chinois est synonyme de dictature qui utilise la propagande diffamatoire comme pierre angulaire de sa violente campagne contre les croyances. Nous ne sommes pas des terroristes et ces persécutions abominables doivent cesser. Le vrai terroriste, c’est le régime chinois qui veut siniser toutes les communautés” s’insurge Hélène.

    Les sanglantes répressions contre les ouïgours, les Tibétains, les chrétiens et les pratiquants du Falun Dafa durent depuis plus de vingt ans. Le 19 avril 2021, l’ONG Human Rights Watch (HRW) affirmait sans ambiguïté que la Chine est coupable de « crimes contre l’humanité » dans son traitement des Ouïghours et des autres minorités musulmanes dans la région du Xinjiang.

    Aujourd'hui, se pose la question de l'omerta des puissances mondiales face à ces crimes odieux.

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