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Billet de blog 30 mai 2013

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D'où vient notre impuissance ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les minorités, loin d'être opprimées en dépit de ce qu'on croit ou de ce qu'on nous fait croire, ont toujours dominé le plus grand nombre. Cela tient principalement à l'esprit d'entraide intracommunautaire qui est d'autant plus fort que la taille du groupe est plus réduite et que les dangers qui menacent son existence seraient plus grands. Cette entraide se traduit notamment par une distribution des postes les plus importants au sein d'une entreprise ou d'une administration, qu'un membre d'une telle communauté suffisamment bien placé aura plutôt tendance à accorder à ceux qui appartiennent à la même communauté que lui.

A l'inverse, ceux qui ne se reconnaissent d'aucune communauté particulière ne peuvent compter que sur eux-mêmes et il suffit que les conditions se durcissent pour que l'individualisme fasse ses ravages parmi ceux qui constituent le plus gros de la population. Cela explique l'extrême difficulté qu'il y a, pour les masses, qui elles sont bien plus souvent qu'à leur tour victimes de l'oppression exercée par une minorité, à s'organiser et à se rassembler pour y faire face. La démocratie a été une tentative de déjouer ce mécanisme mais au vu de ce qu'on constate, son objet a été complètement détourné au profit d'une minorité qui aime et qui trouve avantage à se faire appeler "l'élite de la nation". Quant au rôle des syndicats qui étaient censés corriger cet état de fait nettement en défaveur de ceux qu'ils sont censés défendre, mieux vaut ne pas en parler par souci de charité envers toute la lignée de responsables syndicaux qui ont sévi depuis leur toute première apparition avec le commencement des luttes ouvrières.

Une VIème République qui prendrait en compte cet aspect lié au pouvoir exorbitant des minorités mal contrôlées* pourrait être la seule voie de secours qui reste au plus grand nombre avant de sombrer définitivement dans la servitude.

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(*) : On a vu et on continue de voir ce qu'a donné la dérégulation des marchés à la demande du petit monde de la finance.

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