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Billet de blog 5 juillet 2008

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L'armoirie de nos racines

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Blasonnons ensemble ! Le Blason, court poème élogieux ou satirique du XVIème siècle célèbre ou vitupère la femme découpée en morceaux. Le blason c’est aussi l’emblème triangulaire qui porte les armes des familles royales.Ce trigone évoque le sexe féminin.

La femme, la matrice, l’armoirie de nos racines…

De nombreux artistes ont consacré une œuvre à l’apologie d’un détail du corps de la femme.

Gustave Courbet peint l’origine du monde en 1866. Ce n’est qu’en 1995 que l’œuvre sera révélée au grand public, au Musée d’Orsay. Avant cette date, la reproduction du tableau était censurée.

Enis Batur, écrivain turc, dans son livre la pomme (2005 ed. Acte Sud) revisite les représentations de la Genèse et du Paradis et élabore une « théorie de la Pomme » ... Il raconte l'apparition en Occident de L'Origine du monde, puis nous conduit auprès de Khalil Chérif Pacha, le commanditaire du tableau, à l'époque ambassadeur de l'Empire ottoman à Paris.

L’auteur nous emmène dans une hypothétique rencontre entre Dostoïevski et Khalil Chérif Pacha, pour finir à la campagne chez Jacques Lacan et Sylvia Bataille. Ils avaient « voilé » l'œuvre derrière un dessin d'André Masson.

Georges Brassens s’est inscrit dans cette lignée d’artistes

La première version du Blason en 1960-62 s'intitulait Révérence parler

et comportait 5 strophes supplémentaires que voici:Ma muse est sans conteste une franche poissarde
Qui n’a pas peur des mots, qui l’a prouvé déjà
Qui vous enfourche son Pégase à la hussarde
Qui plutôt deux fois qu’une appelle un chat un chat
N’ai-je pas dit putain, n’ai-je pas dit vérole
N’ai-je pas dit bordel, merde, que sais-je encore
Dans cette folle course aux triviales paroles
N’ai-je pas dès longtemps établi le record ?
Beau séant féminin t’ai-je pas dit en face,
Ayant troussé ta robe en un geste incongru,
Tu n’es que de la fesse et que grand bien nous fasse
Oui ou non, callipyge, ai-je chanté ton cul ?
Cependant n’en déplaise aux prudes imbéciles,
Ne pas mâcher les mots c’est un art délicat
Nommer un chat un chat c’est souvent difficile
Parfois même impossible, aujourd'hui c’est le cas
Car avant de partir sur la barque fatale
Pour je ne sais quel vague et morne terminus
J’eusse aimé célébrer sans causer de scandale
Le plus noble de tous les blasons de Vénus
Imitant de Marot l’élégant badinage,
J’eusse aimé célébrer sans être inconvenant...Georges Brassens

Croquons la pomme … le fruit d’Eve fendu disait Cocteau

http://fr.lyrics-copy.com/georges-brassens/le-blason.htm

http://lesbrascoeurs.free.fr/accueil.html

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