Diesel : la grosse partie des particules ne vient pas de l'échappement
par Audric Doche Le 14 Mai 2014 à 11h54
Les particules émises par les véhicules à moteurs thermiques le sont par l'échappement mais aussi par les pneus et les freins, et il est bon de le rappeler. Mais quelle est aujourd'hui le rapport entre les particules provenant directement de l'échappement sur les moteurs diesels, par exemple, et la totalité des particules émises par le véhicule ? Le résultat va en surprendre plus d'un.
Le diesel est dans la ligne de mire du gouvernement qui compte décourager les acheteurs de ce type de véhicules, notamment à cause des fameuses particules fines dégagées à l'échappement par ce genre de motorisation. Toutefois, les particules fines qui se révèlent cancérigènes ne viennent pas uniquement de l'échappement : l'érosion des pneumatiques et des plaquettes de freins émet également des particules fines, et dans des proportions bien plus importantes, comme l'explique Jeau Paul Morin, chercheur à l'Institut National de la Santé et de la Rercherche Médicale.
« En 2010, les véhicules Diesel étaient catalysés mais le filtre à particules (FAP) n’était pas encore obligatoire. Aussi, un véhicule Diesel Euro 2 (avec catalyseur d’oxydation mais pas de FAP, NDLR) parcourant environ 40 000 km émettait en moyenne 4 kg de particules à l’échappement, 4 à 6 kg de particules provenant de l’usure des pneus et 1 kg venant de l’usure des freins. Aujourd’hui, un véhicule Diesel aux normes Euro 5 avec FAP émet toujours autant de particules dues à l’usure des pneus et des freins alors qu’à l’échappement, il n’en émet que 200 grammes ».
En clair, si les émissions de particules à l'échappement ont été nettement diminuées, celles provenant des pneus et des freins sont toujours aussi importantes et représentent aujourd'hui le plus gros des particules sur un véhicules diesel.
Source : Autoactu.com