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Billet de blog 19 mai 2019

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Albert K.N°5

Discussion entre Albert K. et son rapporteur. A la fin de ce billet, la plainte Proc1 de février 2016 et une transcription de l'enregistrement S8 parmi celles jointes à la plainte. Accessibles dans le portfolio.

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- Le rapporteur: Bonjour M. Albert, comment allez-vous aujourd'hui? .... J'ai relu mes notes, j'aimerai vous poser quelques questions, revenir sur certains points si vous le voulez bien ...Eh vous êtes chargé, c'est bien lourd. On va poser ça ici.

- Albert K. : Bonjour, oui ça va. Enfin, on fait aller, comme on dit. Je reprends mon souffle ...Oui, des questions, lesquelles?

- Le rapporteur: Merci, la première c'est au sujet du fond, vous vouliez me parler d'une grosse affaire en justice que vous n'arrivez pas à porter, à faire avancer et là dans les notes on est plus dans la description de votre parcours, depuis le tout début, votre naissance, la guerre d'Algérie, votre venue en France, c'est intéressant mais est-ce vraiment important pour la suite? Parce que ça rallonge, ça risque d'être trop long. La deuxième remarque, la plus importante, je crois, c'est que vous avez dit au tout début de la séance précédente quelque chose de très grave, de fort et puis vous êtes passé à autre chose mais je l'ai noté et souligné deux fois, c'est à propos de votre fils, vous avez dit: " je suis en train de perdre mon dernier enfant, là, en ce moment et j'ai du mal à l'accepter.", c'est une phrase forte qui a retenu mon attention, ne pensez-vous pas qu'il faudrait qu'on l'explique, que vous détaillez de quoi il s'agit?

- Albert K. : Oui, l'affaire en justice, c'est le sujet principal de nos entretiens et c'est aussi ce qui me préoccupe le plus. Je suis comme dégoûté par cette justice, en particulier, celle que j'ai essayé, celle des enfants. Vous m'auriez demandé il y a quelques années je vous aurais dit toute ma confiance et ma sérénité en la justice française. C'est autre chose que la justice algérienne, des pots de vin, des avocats, des juges et une police corrompus, parfois même des cadavres, des éliminations physiques, pas touche au système, au pouvoir, aux injustices de toutes sortes, tout le contraire d'une justice indépendante, intègre, respectueuse des Droits de l'Homme. Et bien je me serais trompé! Tout le monde peut se tromper. Comme toute chose, c'est en l'usant qu'on peut juger de l'état d'un système, de la justice d'un pays, en Algérie, en France ou ailleurs et laissez moi vous dire que je vais être complètement surpris, retourné, bouleversé, renversé, désarçonné par le système que je vais découvrir. Pareil, en France aussi une justice corrompue, introduite dans des réseaux pédophiles et protégeant des bandes mafieuses, niant l'évidence et se retournant contre des innocents. Il n'est jamais trop tard pour apprendre dit-on et bien je vais l'apprendre, à mon détriment! A mon détriment oui mais surtout au détriment de mes enfants que la justice aurait pu extraire d'une vie de souffrances et de tortures dans laquelle leur maman et ses filles les maintiennent depuis fort longtemps. Mes enfants d'abord, que j'ai tant aimé, mais aussi des dizaines d'autres, leurs copains d'école, de collège, de lycée, de foot, de basket, du quartier ... Plusieurs dizaines peut-être même des centaines! Je vais me démener dans tous les sens, jusqu'à la tête du pays, la Présidence et rien ne viendra, aucun signe, ne serait-ce qu'un instant diminuer les souffrances de ces enfants. Je ne l'aurai jamais imaginé...

- Le rapporteur: Monsieur Albert, c'est çà qui m'intéresse et que je veux comprendre, si vous voulez publier nos entretiens, comme vous me l'aviez dit au départ, c'est çà que le lecteur attend. C'est cette partie qu'il faut expliquer et dénoncer, non?

- Albert K : Oui je le sais, bien sûr, mais l'autre partie, celle de ma famille, de mes origines, de mon histoire l'est aussi! Dans cette affaire je crois que j'ai tout perdu, sauf mon honneur et de mon point de vue c'est le plus important. J'ai perdu mes enfants, mes trois filles aînées que j'adorais tant, à qui j'ai tout donné, mes deux fils qui sont venus parfaire mon bonheur familial et paternel, que j'ai tenté de protéger, d'élever, d'éduquer du mieux possible, en vain. Et j'ai aussi perdu toute le reste de ma famille, mes parents d'abord que j'aimais tant aussi, mes frères et soeurs et tous mes cousins aussi, enfin presque tous. C'est pourquoi cette partie sur ma famille, d'abord mon cercle proche, est importante. Et vous verrez qu'ils ne sont pas pour rien dans cette affaire, au contraire, ils occupent la première place. C'est la raison pour laquelle je dois revenir sur tout mon parcours personnel, pour tenter de comprendre, tenter de retrouver des signes que je n'ai pas vu, pas regardé, pas considéré mais qui devraient m'aider à comprendre pourquoi je me suis fait berné par les miens, les proches d'abord, mon ex, mes enfants, mais aussi par tout mon cercle familial, mes propres parents, mes frères et soeurs, mes cousins... Mais vous avez raison, ça risque d'être bien long, trop long, alors je vais essayer de résumer cette partie, en en gardant le principal, l'essentiel, la substantifique moelle comme dirait Rabelais, ça ne va être simple mais je vais me livrer à cet exercice.

- Le rapporteur: Ah oui, aussi, j'ai pensé à autre chose: vous avez des documents, des preuves, m'avez-vous dit?

- Albert K : Oui, oui, j'ai beaucoup de documents et je vous en ai apporté quelques uns. Bon d'abord, j'ai ma mémoire qui fonctionne encore correctement je crois. Pour la partie "famille", c'est elle qui sera ma base, ma source. Cette mémoire je la mettrai à l'épreuve face aux péripéties et aux découvertes qui vont surgir dans la suite de l'histoire.  Pour ce récit j'ai écarté la technique des flash-backs, celle des retours en arrière ponctuels qui viennent éclairer un moment, une situation. Tiens, à propos, j'ai appris dernièrement que le flash-back très utilisé au cinéma avait en quelque sorte été découvert, utilisé d'abord en Littérature,  et par qui? par Homère. C'est fou! J'ai adoré lire et relire l'Iliade et l'Odyssée après leur découverte au collège. C'était en cinquième ou quatrième, je crois. Ulysse est le premier vrai héros de mon enfance, avant Gulliver, D'Artagnan, les héros de Jules Verne, Blek le Rock, Astérix, Tintin, Zorro, Bruce Lee ...

- Le rapporteur: Les documents, c'est tout çà, là, dans le carton?

- Albert K : Oui et encore je n'ai pas tout apporté. Avant même mon départ du domicile familial, je prenais des notes, au début sur de simples feuilles A4 qui étaient posées à côté de l'imprimante dans le salon, qui me servaient pour imprimer mes cours, les exercices et les contrôles ... et puis à l'été 2014, je suis passé à des cahiers, d'abord des petits puis des grands de format 24/32. L'inconvénient des feuilles volantes c'est qu'elles peuvent disparaitre, j'en ai perdu quelques unes et d'autres malheureusement ont été trouvé et récupéré par mon ex. Un petit cahier aussi, a disparu, par contre, après mon départ, j'ai compris assez rapidement que je me lançais dans une grosse affaire et qu'il fallait que je note tout et donc je me suis mieux organisé. J'en suis à plus de 20 cahiers, plus les notes sur mon Iphone, le plus souvent prises à l'extérieur, plus des notes sur mon PC, un sacré fouillis.

 - Le rapporteur: Cette grosse chemise "PROCUREUR", ce sont les docs que vous lui avez envoyé?

-Albert K : Oui, ils sont classés dans l'ordre chronologique.

Voir Portfolio: Proc1 et transcription enregistrement S8.

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