Hier soir je me suis branché sur LCP, "ça vous regarde"à 19h30. J'ai compris en regardant la grille des programmes que l'émission que je voulais voir avec @memoire-trauma, était déjà diffusée, et je tombe sur un autre thème, non moins intéressant, celui de l'encadrement du lobbying à l'AN et ailleurs. Participent à l'émission, deux députés, dont Delphine Batho, le représentant d'une entreprise spécialisée dans le lobbying, une journaliste.
Le débat prend pour exemple le glyphosate et Monsanto mais le plus important ce sont les informations sur les moyens utilisés par les groupes privés, Monsanto, Total, ...les pressions que vont subir les députés, les membres d'un gouvernement, avant, pendant et après la prise de décision, par exemple le vote d'un texte de loi. Delphine Batho aborde cette question à plusieurs moments. en gros elle indique d'après son expérience les multitudes pressions qu'un décideur peut subir, un député, un ministre dans l'exercice de ses fonctions. Elle est outrée qu'un texte de loi, encore en rédaction et donc pas encore public soit déjà dans les mains des groupes privés. Elle a raison de donner cette exemple, enfin pour moi qui découvre là l'importance réelle souvent méconnue de ce lobbying...
C'est lors de cette émission que je me suis demandé si le tu de l'affaire 30RGM ne serait pas aussi, en quelque sorte le résultat d'un certain lobbying? Plus j'y pense et plus j'y crois ! Que faut-il pour qu'un lobby soit efficace? De la monnaie! Y en a t-il assez dans le réseau76? D'après les enregistrements, au 30RGM, le nombre de clients quotidiens peut atteindre une centaine, soit un chiffre d'affaire d'environ 10 000 euros. (100fois100). Cette cellule, mon ex-demeure, n'est pas la seule à exercer, supposons qu'il y en ait une dizaine répartie sur son territoire, ça fait 100 000 euros quotidien. (me revient la réponse de mon ex à mes propos lui indiquant que nous étions une famille privilégiée avec nos deux salaires qui atteignaient les 4000 euros mensuels et que par conséquent pour nos enfants, il fallait encore tenter de nous réparer, elle m'avait indiqué que c'était rien! Je comprends mieux.)
100 000 euros jour, c'est environ 2 millions/mois, 20 millions d'euros annuels, et cela depuis 10 ans, 20 ans, toujours? Sommes nous en présence d'une puissance financière susceptible de jouer de lobby auprès des décideurs politiques, judiciaires, départementaux, associatifs ... responsables de la Protection de l'enfance ? Assurément oui ! D'autre part j'ai encore l'image de ce jeune homme à qui j'ai serré la main le 26 juillet 2017 à St-Etienne du Rouvray, ce jeune homme d'à peine 40 ans, en paraissant 30, sa fragilité que j'avais perçue pendant ces quelques secondes où je me suis permis de l'arrêter et de l'alerter, aura t-il la force de résister et de combattre ces ultra puissances d'argent et d'influence? Aujourd'hui je sais que c'est non et cela ne me surprend pas. En recherchant à me remémorer la biographie de Madame Bertho, j'ai croisé Madame Axelle Lemaire, socialiste aussi, Secrétaire chargé du numérique qui avait exprimé son dégoût de la réalité politique en déclarant qu'il y avait en France quelques milliers de barons (3000 je crois) qui faisaient la pluie et le beau temps et qui en réalité étaient aux commandes du pays...
Je réalise ici le décalage, la cruauté, l'immoralité du politique. La Protection de l'Enfance est en fait "un produit" comme un autre, à leurs yeux, comme un engrais, un carburant, une lessive, un cachet d'aspirine, alors que pour moi, pour nous, c'est une valeur fondamentale de la dignité humaine, des droits de l'homme et de l'enfant, c'est une valeur sacrée de la société et des peuples qui engage le futur de la Nation et de l'Humanité.
Le combat à mener n'est donc pas à négliger, c'est un combat inégal comme celui de David et Goliath, dont l'issue ne nous est pas apparemment favorable. C'est révoltant quand on pense à ces dizaines, centaines, milliers d'enfants qui nous regardent et nous appellent au secours mais à qui nous ne pouvons envoyer qu'un sourire, qu'une parole de compassion et d'espoir. C'est la dure réalité des combats difficiles où des intérêts financiers gigantesques s'opposent à la morale humaine, à la foi humaine, à l'intelligence humaine, mais l'Histoire nous montre par de multiples exemples que rien n'est perdu et que la vérité et la justice finissent toujours par triompher.