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Billet de blog 28 février 2019

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L'affaire Albert K

les sms

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Dans le dossier du Signalement d'enfants en danger, il y a des pièces importantes et incontournables: les échanges sms entre Albert K et ses enfants d'abord mais ceux avec "sa famille" sont aussi des indications sur les bouleversements qui sont en train de s'opérer dans un rayon plus large que celui de la famille classique père-mère-enfants. En effet dans les cultures du sud, la famille est à prendre au sens large, surtout qu'Albert K, occupait jusqu'à il y a peu une place de choix dans le schéma familial : Albert K est l'aîné de douze enfants, enfin c'est ce qu'il pensait jusqu'à ce que des signes de fractures apparaissent au cours des dernières années de son mariage. Lui en tout cas n'avait jamais porté d'importance au fait qu'il soit en réalité le premier fils de son père, issu d'un premier mariage et donc factuellement le demi-frère des onze autres enfants. Ce point, invisible jusqu'à récemment va s'avérer capital pour comprendre les déchirures familiales qui vont arriver, rapidement. Cette fracture intra-familiale, peu comprise en février 2016 va peu à peu s'éclaircir et s'expliquer, à la lueur des positions des uns et des autres et surtout des révélations provenant des études des enregistrements. Ce point est important pour les enfants aussi car il va être la source d'autres manipulations, de la famille au sens large ce qui va alourdir le fardeau de la parole au profit du non-dit et du mensonge sur leurs petites épaules, en avaient-ils besoin? ...

Revenons aux échanges sms d'avec les enfants. Dans une séparation, le départ d'un des deux parents est évidemment un moment fort. C'est là que la situation théorique jusque là se concrétise pour les enfants, surtout les petits. Les trois enfants encore mineurs à l'époque, pour lesquels Albert K avait porté la procédure en appel dans le but d'obtenir une garde alternée : une fille déjà grande de 17 ans et deux garçons de 14 et 10 ans au moment de la parution de l'onc, en juillet 2015. Si la première est la moins fragile, en apparence, elle n'en est pas la plus équilibrée. En effet, elle a été sollicité par sa maman (et d'autres), pour s'exprimer lors de la procédure de divorce. Albert K a été surpris par cette péripétie, mais finalement elle était dans l'ordre des choses. La Juge aux affaires familiales accepte donc qu'elle soit entendue, fin juin 2015. Elle va déposer un tissu de mensonges grossiers et faciles à démonter en lisant les témoignages divers et variés présents dans le dossier. Elle déclare que oui, son papa est violent, très violent, en toutes circonstances et avec tous, elle, ses frères et soeurs et sa mère, bien sûr. Parle t-elle de violences psychologiques, ce qui pourrait se comprendre au vu du climat des quelques mois qui précèdent cette déposition ou s'agit-il de violences physiques? Apparemment, d'après ce que rapportera l'avocate à Albert K il s'agit bien de violences physiques. Ce sera aussi écrit dans l'onc à venir, une violence intra-familiale en opposition avec la normalité à l'extérieur ! Ce point est complètement inventé et montre la stratégie élaborée de sorte à décrédibiliser le papa et obtenir la garde totale des enfants. Comme le lui dira plus tard un autre avocat, "c'est de bonne guerre !" Peut-être mais cela laisse entrevoir le type de relations à venir entre le papa accusé à tort et ses enfants, relations qui normalement devront se poursuivre après la séparation ? Là aussi les échanges sms entre Albert K et ses filles sont là pour montrer la normalité de leur relation et l'absence totale de propos violents, vexants, troublants, au contraire, confirmant là aussi les témoignages présents dans le dossier. Albert K interrompt son récit et me montre cet échange de sms entre son fils cadet en grande difficulté au moment des faits et sa soeur, en décembre 2015:

nouveau-texte-opendocument-1 (pdf, 146.8 kB)

 mots clés: sorcières, Dieu, grave,  le bien, famille, mère, on te demande.

 Qu'apprend t-on de ces trois messages que le fils cadet d'Albert K. a échangés avec sa soeur cadette, en décembre 2015, alors qu'il est en garde chez son père ?

- Cela fait maintenant environ six mois que le papa est parti. La situation des deux garçons au domicile familial, maternel, se dégrade, de plus en plus jusqu'à devenir intenable pour le petit dernier. D'autres messages échangés entre eux et leur papa le montrent clairement. Albert K. n'est pas surpris par cela, en effet déjà avant son départ il avait remarqué ce clivage, mère,filles - garçons, au détriment des deux garçons les plus jeunes de la fratrie. Normal me direz-vous, les enfants ont du "choisir leur camp" au moment de la séparation et peut-être que les garçons ont plutôt penché du côté de leur père alors que les filles étaient plus du côté de leur mère ? Non, ce n'est pas normal ! Albert K. a éduqué ces enfants de la manière la plus neutre qui soit, pas de préférence ni aux garçons, ni aux filles. Bien sûr les filles sont les plus grandes et cela leur confèrent naturellement un rôle important dans la famille. Albert K. me précise ceci: Par contre ce qui est vrai, c'est que les filles se sont beaucoup impliquées aux côtés de leur mère, dans la procédure de divorce ( les démarches auprès des avocats, en particulier)et dans les disputes entre leurs parents, c'étaient même elles, souvent qui lançaient ces disputes, elles n'étaient donc pas neutres. Elles étaient avec évidence du côté de la maman, les garçons, eux n'ont en rien participé à cette démarche et ont donc tenté de rester impartiaux, comme avant. Pour Albert K., c'est cela qui va conduire à une sorte de fracture entre féminin- masculin et jusqu'à son départ, ils apparaitront aux yeux des filles, du côté du père alors qu'en réalité ils ont seulement tenté de garder leur neutralité. Leur position est relative à celle des filles en quelque sorte. Cela va avoir de nombreuses conséquences.

La première, c'est la diminution de leur espace de survie, oui de survie ! Quand le papa était là, il y avait inéluctablement des moments de repos, de répit, il était une gêne pour les activités illicites de tous, sans qu'il le sache lui-même d'ailleurs. Cela devait représenter des séquences de respiration, de retour à un semblant de vie normale et je crois que cette parenthèse dans leurs activités cachées leur était bénéfique et qu'ils le sentaient bien. En quelque sorte, c'était un équilibre dans le déséquilibre. Albert K. me parle d'équilibre métastable, en chime. Je vais voir la définition dans Futura Sciences : " Le terme « métastable » s'emploie pour caractériser un système qui n'est pas stable en théorie, mais qui paraît tel en raison d'une vitesse de transformation très faible. ". Oui je comprends, ces enfants vivent à cent à l'heure, à peine arrivés de l'école par exemple qu'ils sont sollicités par leur mère, leurs soeurs, leurs copains, par les clients du réseau, ils doivent se rendre chez les voisins en utilisant des passages secrets, puis y subir des maltraitances ou monter dans des véhicules qui les attendent ... puis enfin revenir au domicile et reprendre leur activité normale, comme si de rien n'était. C'est ouf ! Et cela, en permanence, le matin, le midi, le soir, en semaine, les week-ends, pendant les vacances scolaires, ... C'est d'ailleurs ce point qui va les briser, les détruire au fur et à mesure que cette situation se banalise. Comme dans toute délinquance, une fois qu'on est pris dans l'engrenage c'est très difficile voire impossible d'en sortir. Même si on a des regrets, on doit se résigner à poursuivre. De plus ici nous parlons des enfants, pour certains ils n'ont pas dix ans, on peut imaginer, les manipulations, les stratagèmes, les violences physiques aussi que des adultes mal intentionnés peuvent leur infliger, surtout que certains sont des beaux parleurs. Il y a des enregistrements qui montrent très bien ce point. Il y a un enregistrement où c'est la maman elle même qui le confesse:  " oui je sais c'est grave de casser sa maison, mais c'est trop tard, je ne peux plus faire marche arrière ", alors qu'Albert K. lui fait tout un discours pour lui demander de stopper la procédure de divorce et d'essayer de revenir à une vie normale, en pensant au devenir de ces cinq enfants. Il se souvient aussi de son petit dernier qui ne voulait pas rentrer à la maison, parfois, il voulait encore et encore rester à la foire, à la bibliothèque, en promenade à vélo, chez des amis ... Peut-être, que tout simplement, il ne voulait-il pas rentrer à la maison car lui savait ce qui l'y attendait ? Quelle torture pour ces enfants ! C'est peut-être aussi pour cette raison que les deux garçons, les cadets de la fratrie partageaient le souhait du papa pour une garde alternée, au contraire des trois filles.

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