Ma fille va s’envoler de son nid !
La décision est académique !
Va ma fille !
Suis les vents porteurs de la Liberté universelle !
A contre courant des soumissions constituées,
distingue-toi de la foule des identités meurtrières !
Va ma fille !
Ce sont les femmes libres nomades qui ont fait l’humanité !
L’ethnicisme des barbelés est génocidaire !
Garde-toi des hommes de foi, le pouvoir patriarcal est leur dessein !
Leurs mensonges sont divinisés pour terroriser les intelligences !
Que Lilith te guide !
Ni menottes ni NSA pour emprisonner « les pensées libres » !
Mais garde ta Vigne de naissance éclatante dans ce monde des déguisements facturés,
pour que demain ma mémoire vacillante puisse crier aux vents :
C’est ma fille Pourméra que vous portez !
LES GEOLIERS DE L’AMOUR
De peur, leur queue encombrante se figea !
Jaloux d’un savoir universel,
Les mâles usurpateurs
Ont décrété, urbi et orbi,
Que leurs égales
Puisaient la connaissance
Aux feux de l’enfer !
Car pour donner la vie,
Il faut être l’aimée du Diable !
Les vannes de la bêtise s’ouvrirent,
Et s’abattirent sur les corps vierges,
Engluées dans les toiles des tarentules en croisades !
Elles épousèrent les positions des missionnaires,
Et offrirent leurs corps enturbannés,
Au pal de la meute patriarcale !
Les chaînes de reproduction
Vomissaient leurs clones au cœur froid !
Les prédicateurs frustrés,
Du haut de leur chaire de garde,
Lapidaient les esprits nomades
Chassés des églises !
Les hommes de l’art
Se tinrent debout !
Ils enfoncèrent dans les yeux de l’histoire oubliée,
Les bûches des gens d’armes veilleurs de bûchers !
De guerre lasse,
Pour garder son manteau de vision,
Une Vénus en prière se couvrit de barbelés bénits,
Baissa les yeux,
Et ravie se soumit aux vœux de son saigneur !
En pleurs l’amour se détourna !
Abdoulaye M’BAYE