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Billet de blog 12 juin 2016

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Les siècles meurent, les « saigneurs » éternels du tripalium restaurent les icônes

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les siècles meurent, les « saigneurs » éternels du tripalium restaurent les icônes des soumissions impériales divinisées !

Les mémoires des insoumissions sont diabolisées !

Illustration 1

HOURIA

Fais attention à ton petit frère

Qu’il ne tombe pas,

Fais attention au dîner

Qu’il ne brûle pas.

Entre la barbe respectable de ton père,

Et la guérilla de ton frère,

Tu as pleuré toutes les révoltes.

Ils ne t’ont pas dit : Houria !

-          Ecoute l’appel de KAHINA,

Qui a su franchir le pont de la patience.

-          Sors de la maison, va dans la rue

Lance ton cri de guerre

Pour ces milliers de martyrs

Qui sont morts pour la Liberté

HOURIA, où est ton dû ?

Là où tu portes ton regard

Ils ont construit un mur.

Une barrière d’épines devant ta volonté.

Puis ils ont lâché la meute de chiens

Sur ton bonheur.

Ils ont recouvert ton corps et ton visage.

Ils ont appris à t’effacer devant l’homme-étranger.

Ils ont mis du sel sur tes blessures.

Ils ne t’ont pas dit, Houria !

-          Etudie, apprends un métier

Pour consolider ton être,

Pour que tes enfants grandissent,

Pour offrir la paix à ton mari,

Afin que chaque lever du soleil

Pour toi, soit une bénédiction.

HOURIA ! Où est ton dû ?

Texte de Djamel ALLAM

http://vu6.vuclip.com/w?cid=1000863483&as=1&frm=null&bu=1510000149&nvt=12&z=34802

SI SLIMANE

Tu marches dans les rues de la ville

Et ton visage reflète comme un dégoût

Etrange venu d’ailleurs.

Tu te méfies des serpents du métro

Spécialistes de la bavure et de l’injustice.

Maintenant qu’ils ont mangé et bu

Ta force, ta vitalité, ta sueur,

Maintenant qu’ils sont repus

Ils te disent « Allez, rentre chez toi ».

Mais, je te jure monsieur Slimane

Qu’il arrivera le jour où l’on sera bien.

Tu habites les quartiers de l’exil

Parmi les fous et les artistes.

Le nègre, le pakistanais

Le marocain, le tunisien

Bref l’étranger, comme toi a oublié le rire.

Quand tu n’as plus de travail.

Aux aurores, tu guettes les premiers journaux ;

Des journaux qui te parlent de préférence.

Quand ton permis de séjour, de vivre,

De respirer, d’aimer, est périmé ;

Tu t’endors sur un lit de ronces.

Mais, je te jure monsieur Slimane

Qu’il arrivera le jour où l’on sera bien.

Les foyers, aux loyers chers et contestés

Sont habités par les forces de l’ordre.

Occupations, expulsions, humiliations, pétitions…

Là où il y a oppression, il y a toujours Résistance.

Le soir, sous des tentes de location

Et se chauffant au camping-gaz,

Les frères expulsés discutent de leur lutte

Et font les funambules aux limites de la loi.

Dehors, certains partis politiques électoralistes

Traquent les bonnes consciences

A coups de tracts et de journaux

Et vendent leur soupe froide

Aux zombies de passage, qui regagnent lentement

Leurs grottes en formica.

Mais si un jour, un imbécile

L’un de ces magiciens du matin

Plus vulgairement appelés « racistes »

Te montre du doigt et te dit :

« Tu viens bouffer notre pain »

Alors, frère, défends-toi et sauve-toi

Parce que tu n’auras jamais raison.

Mais je te jure monsieur Slimane

Qu’il arrivera un jour où l’on sera bien.

TEXTE DE DJAMEL ALLAM

https://www.youtube.com/watch?v=OIy28nxsCTc

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