Les (jeunes) banlieusards qui ne peuvent pas payer une dizaine d'euros l'aller-retour pour "monter sur Paris", les chômeurs qui pour une raison ou une autre n'ont pas de prise en charge de leurs frais de transports mais doivent quand même se déplacer pour chercher un emploi, les (vrais!) écolos qui estiment que les transports en commun devraient être gratuits et qui prennent les devants...
Voilà les fraudeurs qu'il s'agit désormais d'envoyer en prison!
A l'occasion du vote d'une énième loi « contre le terrorisme », de nouvelles dispositions ont en effet été adoptées pour renforcer la lutte contre la fraude dans les transports en commun.
Certaines d'entre elles prévoient y compris... de la prison ferme. Certes, c'était déjà le cas pour les « fraudeurs habituels », à savoir ceux qui ont pris plus de dix amendes dans une même année; mais désormais ce chiffre annuel a été revu à la baisse, et on peut aussi finir en prison pour avoir fuit devant les contrôleurs, averti les autres voyageurs de leur présence, etc.
On a là un véritable arsenal, qui touchera en premier lieu bien entendu les banlieusards, les chômeurs et les jeunes issus des milieux les plus défavorisés.
Et c'est dans ce contexte que la RATP nous gratifie d'une nouvelle campagne de publicité pour nous informer de ces mesures.
Jugez en vous mêmes...

Agrandissement : Illustration 1

Campagne de pub RATP - Automne 2016

Agrandissement : Illustration 2

campagne de pub RATP Automne 2016

Agrandissement : Illustration 3

campagne de pub RATP Automne 2016