Suite aux élections aux Etats Unis d'Amérique, on ré-entend, manié à toutes les sauces, ce discours demandant l'union de la gauche derrière un seul candidat, et, déjà un appel à voter pour le candidat le moins à droite au second tour. C'est ce que j'ai fait en 2002, mais je ne le referais pas. Parce que cet échec prévu n'est ni celui des abstentionnistes, ni celui d'un trop de candidature, et certainement pas celui des électeurs.
Cet échec, cette division parmi ce que l'on nomme le peuple de gauche n'est pas une défaillance du peuple, mais celle des personnes pensant le représenter. Au lieu d'appeler au rassemblement demandez vous pourquoi nous sommes divisés, et assumez vos responsabilités. 2002 était un avertissement, une surprise, nous ne sommes plus dans ce cas, à plus de 6 mois de l'élection le scénario d'un second tour Le Pen - Juppé (ou Sarkozy) est plus qu'envisagé, et au lieu de vous remettre en question, vous vous accrochez à l'espoir d'un jeu électoral permettant au candidat du PS d'être au second tour en face du Front National. C'est tout simplement irresponsable, et cela ne correspond pas à ce que l'on est en droit d'attendre de nos responsables politique.
Vous souhaitez une union de la gauche ? Alors laissez tomber ces primaires ridicules, invitez aux négociations tous les partis ayant un sensibilité de gauche, ainsi que les citoyens, et construisons un programme commun, parce que ce dont la France à besoin, ce n'est pas d'un concours de popularité, ce sont d'idées neuves pour une société nouvelle. Les élections présidentielles ne devraient pas être le choix d'un homme, mais le choix d'un avenir.
Nous sommes, je le pense, à un tournant, il faut en finir avec les vielles méthodes. Le spectacle que sont ces élections doit cesser, nous ne sommes pas si loin des campagnes désastreuses, pour la politique, que l'on a pu voir lors du vote pour le Brexit ou pour les présidentielle américaines.
Je ne ferai pas ici le décompte des espoirs déçus, des promesses non tenues, les règlements de compte ne servent à rien. Il reste 7 mois avant les élections, vous avez rendez-vous avec l'histoire, ne le manquez pas.
Adrien Nones