Sans juger du fond de l'affaire, qui est du ressort de la justice New Yorkaise, on ne peut être que choqué par les propos de Manuel Valls, maire d'Evry, qui a déclaré "ces images sont "d'une cruauté insoutenable".
A t-il été frappé ? Poussé par des policiers dans un transformateur électrique ? Tutoyé ? Enfermé dans une cellule surpeuplée en attente de procès ? Non, on parle juste d'un prévenu, innocent jusqu'à ce que la justice prouve le contraire, qui sort menotté d'un commissariat.
Quels propos insupportables ! Parle t-on du même Manuel Valls qui veut créer 10.000 postes de policiers (Source Le Point 11 mars 2011) et "reconduire des gens à la frontière" ? Ou était Manuel Valls quand Hedi, 23 ans, a eu la machoire fracturée par la BAC en février dernier (source Bondyblog) ? Il n'avait pas les larmes aux yeux ? Où est Manuel Valls quand on emprisonne des gens en préventive, en France, sans se soucier de l'image renvoyée à leur entourage, sachant que non seulement ces prévenus sont par définition eux aussi innocents mais qu'une partie d'entre eux seront relachés donc toujours innocents ? Ca ne lui donne pas les larmes aux yeux ?
Il y a un moment où les politiciens, surtout ceux de gauche donc théoriquement plus proches des gens que de l'oligarchie, devraient faire preuve de retenue dans le choix des mots qu'ils utilisent. Que DSK soit son ami est compréhensible. Que DSK menotté lui fasse monter les larmes aux yeux, c'est triste. Ca rappelle la défense quasi-unanime de la classe politique sur les cas Frédéric Mitterrand ou Roman Polanski.
Message à Valls : ne vous inquiétez pas, DSK sortira rapidement, blanchi. La prétendue victime passera un accord financier avec celui qu'elle accuse, à moins que les avocats de DSK prouvent encore plus vite que la moralité de la prétendue victime est sujette à caution.