Oh oui c'est un temps de chiens...
Les giboulées cognent mais ne suffisent à éteindre les feux des poubelles,
ni à faire retomber les lacrymos du ciel.
Les bourrasques, pourtant cinglantes, ne font guère flancher le mépris monarchique,
ni ne parviennent à gommer de Gérald son sourire maléfique.
Oh oui c'est un temps de chiens...
Où la bouffe et le chauffage deviennent des luxes, tandis que les nantis n'ont aucun comptes à rendre.
Les éclaircies, timides, ne suffisent à pâlir les ombres des managers, des chef.fes de services qui tyrannisent et ne veulent entendre.
Le redoux, sporadique, ne prévient les engelures des tranchées ni dans le cœur un peu de baume ne peut rendre.
Oh oui c'est un temps de chiens...
Le vent souffle contre les hommes cis hét',
ces viles créatures à la bassesse coquette,
toujours, toujours ! le tarin bien en face du fumet féminin,
humant leur prochaine proie tel des limiers sanguins.
Il pousse, il gifle ce mistral et pourtant, ils n'en sont pas déracinés des guinguettes,
qu'ils occupent et même possèdent nonchalamment, se comparant les roupettes.