Espérons que nous pourrons bientôt remercier Hervé et Stéphane de tout ce qu’ils nous apprennent sur le pouvoir et l’énorme ambigüité de ses relations actuelles avec la presse…
Stupeur en effet : voilà que l’on apprend que le pouvoir en place, celui-là même censé faire « tout ce qui est possible » pourque nos deux journalistes soient enfin relâchés de leurs geôles afghanes, ce pouvoir donc, « géolocalise », en France, bon nombre de journalistes dont on suspecte qu’ils pourraient être en train de faire leur travail, à savoir enquêter.
En gros, le Pouvoir espionne les journalistes quit ravaillent d’un côté, et de l’autre nous promet de faire son maximum pour permettre aux autres de travailler correctement….
Même sans être expert en politique, on voit qu’il y a quelque chose qui coince dans le discours de cette démocratie là.
Tout d’abord on se demande, un peu naïvement : mais qu’a donc le Pouvoir à se reprocher pour avoir si peur de la Presse ? Pourquoi espionne-t-il ? Ce qu’il y a à cacher est-il donc si colossal que l’on dépense tant d’argent pour espionner ceux qui veulent comprendre ?
Si les principes de pouvoir et de contre-pouvoir étaient sainement installés dans le jeu démocratique, on n’imaginerait pas que le Pouvoir puisse faire des choses aussi graves et honteuses qu’il a peur, à ce point, que la presse vienne y mettre le bout de son nez.
Donc soit le contre-pouvoir n’existe plus, soit il y a abus de pouvoir, soit…. les deux….
Triste questionnement impliquant une triste réponse.
Seconde question, plus douloureuse encore : mais alors, le Pouvoir fait-il vraiment son maximum pour sortir nos deux professionnels d’Afghanistan ? Car, bêtement, nous n’avons eu de cesse de répéter qu’ils« faisaient juste leur travail ». Horreur ! On proclame qu’ils sont de bons professionnels…c'est-à-dire, en gros, des journalistes capables d’enquêter, de chercher et même (mais je ne voudrais pas leur nuire…) de… trouver l’info.
Autant dire des professionnels très dangereux aux yeux du pouvoir en place.
Voilà un constat qui fait peur, vraiment très peur car il y a beaucoup de métiers où l’on trouve des infos qui ne sont pas forcément bien agréables pour le pouvoir en place. La vérité n’est pas unique.
Alors est-il besoin de préciser que l’on n’imaginait pas que ce constat puisse être, aujourd’hui en France, considéré comme une provocation ? Et devenir une raison pour laisser souffrir, voire une secrète envie de laisser crever…
Courage les gars.
Plus que jamais, nous ne vous oublions pas.