Issa Touma / May 11 / 2014
Call To Opposition or Jihadi or what ever they are to Stop War & leave Aleppo City
"This letter is a call to the self-proclaimed revolutionary warriors, whoever they are, and whatever they stand for, to Stop their war in Aleppo and Leave this city for its people.
This is a call from Aleppo city residents who support neither side of the war, government or the so-called opposition that hijacked the Syrian revolution.
I have a burning question that’s been lingering for the past three years:
What exactly does the opposition want from Aleppo city and its civilian residents?
It is absolutely clear that the war in Aleppo is not one about freedom from the early beginnings.
One would think that if it is about freedom then the so-called opposition would take every endeavor to appease to the civilian population to galvanize support by spreading the true principals of freedom.
Instead, they revolt against Aleppo’s history, culture and wealth. They kidnap Christians, bomb historical sites concealing their true intentions with the importance of fighting the Syrian government army, and allow Turkish warmongers to steal Aleppo’s factories.
They bomb all minority areas, knowing that in retaliation the government will bomb Sunni majority areas. They offer everything the government wants them to do to destroy freedom willingly.
No one can escape their dumbing strategies both Christian minority areas and Sunni areas are suffering because of their ways of fighting, which they should be fully aware by now that they invite indiscriminate retaliation from the government.
Then, they fully blame the government. How is it possible that they couldn’t come up with a better fighting strategy that minimizes civilian causalities and the bombardment of historical sites?
Are they trying to wipe out Aleppo’s population along with its history?
What’s even more ironical is that as they bomb the government army controlled areas, they bomb and kill civilians and those civilians just because of the geographical location of where they live are counted as government supporters, and; therefore, their death is justified without a hint of remorse. The so-called “opposition” in Aleppo has no public support anymore because its values reflect everything but freedom.
They did not live up to the values of what the Syrian revolution was all about in its early start. They’ve lost their morality and their commitment to freedom and with it they’ve lost all the support they can get from Aleppo’s residents.
One would wonder if that’s what fuels the so-called opposition hatred towards Aleppo and its inhabitants, the more they lose tsupport and control, the more they want to destroy Aleppo city and every living being in it.
Their strategy along with that of the government is to squeeze civilians and every inch of their basic rights and humanity:
they deprive them from water, electricity, food and medication, and even infant milk formula is a rarity. They inflict power outages that continue and could span from one week to fifty days.
I have no hope that any of the warriors who hijacked the revolution and its cause would hear this message and even if they heard it, I don’t think they’d care.
One should stop supporting evil no matter on which side this evil stands, We should not support evil even with silence, as silence would mean that we accept the way they destroy our city and the way they kill our children either by bombardment, starvation and lack of strategy.
I am often baffles by the level of desperation hat those so-called self-proclaimed opposition,
jihadist, or revolutionary warriors or whatever they are called or want to call themselves have to control Aleppo? Why Aleppo?
Even if they control Aleppo, the Syrian regime still controls Syria through its presence in Damascus? Why don’t they have a fighting strategy or tactic?
Why they incite every indiscriminate act the government is capable of doing against civilians? On whose side are they: the government, or freedom? What is their understanding of freedom?
I want to tell them that non of their actions resemble anything freedom stands for.
They just need to leave the city and its people in peace"
Traduction française (Merci à Louise Desrenards)
Issa Touma / 11 mai / 2014
Appel à l'opposition ou Jihad ou quoi que ce soit pour arrêter la guerre et quitter la ville d'Alep
"Cette lettre est un appel aux guerriers autoproclamés révolutionnaires, quels qu'ils soient, et quoi qu'ils représentent, afin qu'ils arrêtent leur guerre à Alep et que pour son peuple ils quittent cette ville.
Il s'agit d'un appel de résidents de la ville d'Alep qui ne supportent aucun des deux côtés de la guerre, ni le gouvernement, ni la soi-disant opposition qui a détourné la révolution syrienne.
J'ai une question brûlante qui a persisté au long des trois dernières années :
Qu'attend exactement de la ville d'Alep et de ses résidents civils l'opposition ?
Il est absolument clair que la guerre d'Alep dès ses débuts n'était pas une question de liberté.
On pourrait penser que si c'était pour la liberté, alors la soi-disant opposition prendrait tous les moyens d'apaiser la population civile et de galvaniser son soutien en répandant les véritables principes de la liberté.
Au lieu de cela, c'est contre l'histoire, la culture et la richesse d'Alep qu'ils se révoltent. Ils kidnappent des Chrétiens, bombardent des sites historiques pour occulter leurs véritables intentions sur l'importance de combattre l'armée syrienne, et permettent aux belligérants turcs de voler les usines d'Alep.
Ils bombardent toutes les zones minoritaires, sachant qu'en représailles le gouvernement bombardera les zones majoritaires sunnites. Ils offrent tout ce que le gouvernement veut qu'ils fassent pour détruire volontairement la liberté.
Personne ne peut échapper à leurs stratagèmes, en raison de leurs méthodes de combat autant les zones des minorités chrétiennes que les zones sunnites souffrent, et maintenant ils devraient être pleinement conscients d'inviter le gouvernement à faire des représailles indiscriminées.
Ensuite, ils mettent tout sur le dos du gouvernement. Comment est-il possible qu'ils ne puissent pas concevoir une meilleure stratégie de combat pour minimiser les victimes civiles et le bombardement des sites historiques ?
Essaient-ils d'effacer la population d'Alep et son histoire?
Ce qui est encore plus ironique, c'est que lorsqu'ils bombardent les zones contrôlées par l'armée gouvernementale, ils bombardent et tuent des civils, et ces civils en raison de la situation géographique de leur lieu de résidence, uniquement, sont considérés comme des partisans du gouvernement ; par conséquent sans un soupçon de remord, leur mort est justifiée. La soi-disant «opposition» à Alep n'a plus de support public parce que ses valeurs reflètent tout sauf la liberté.
Ils n'étaient pas à la hauteur des valeurs de ce que la révolution syrienne était tout au début. Ils ont perdu leur moralité et leur engagement envers la liberté et ils ont perdu tout le soutien qu'ils pouvaient obtenir des résidents d'Alep.
On pourrait se demander si ce qui alimente la haine des soit-disant opposants envers Alep et ses habitants est que plus ils perdent le soutien et le contrôle, plus ils veulent détruire la ville d'Alep et tous les êtres vivants.
Leur stratégie comme celle du gouvernement est de réprimer les civils en chaque pouce de leurs droits fondamentaux et d'humanité :
Ils les privent de l'eau, de l'électricité, de la nourriture et des médicaments, et même les préparations lactées pour nourrissons sont devenues une rareté. Ils infligent des pannes de courant qui se poursuivent et pourraient s'étendre d'une semaine à cinquante jours.
Je n'ai aucun espoir que les guerriers qui ont détourné la révolution et sa cause entendent ce message et même s'ils l'entendaient, je ne pense pas qu'ils s'en soucieraient.
Même en se taisant, on ne devrait pas supporter le mal car le silence signifie que nous acceptions la façon dont ils détruisent notre ville et la façon dont ils tuent nos enfants soit en bombardant, soit par la famine et le manque de stratégie.
Je suis souvent déconcerté par le niveau élevé de désespoir de cette soi-disant et autoproclamée opposition.
Les djihadistes ou guerriers révolutionnaires ou tout ce qu'on les qualifie ou ce qu'ils veulent être qualifiés eux-mêmes qu'ont-ils à contrôler Alep? Pourquoi Alep?
Même s'ils contrôlent Alep, le régime syrien contrôle encore la Syrie par sa présence à Damas ? Pourquoi n'ont-ils pas une stratégie ou une tactique de combat?
Pourquoi incitent-ils le gouvernement à tout acte indiscriminé qu'il est capable de faire contre les civils? De quel côté sont-ils : celui du gouvernement ou celui de la liberté? Quelle est leur compréhension de la liberté?
Je veux leur dire qu'aucune de leurs actions ne ressemble à quoique ce soit que la liberté signifie.
Ils ont juste besoin de quitter la ville et de laisser en paix son peuple.
https://blogs.mediapart.fr/.../la-lettre-dissa-touma...
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