Je suis SI- DE-REE.
Voilà que le président de tous les français perd la boule….Ilvient de m’annoncer (nota bene : je suis française) que j’étais une otagedes grévistes…Moi.
Alors ça pour un scoop! Moi je suis otage ? J'en reviens pas...
Mais c’est que je n’étais même pas au courant….
Mais d’où il sort çalui ? Ki té mec pour m’cosé pareil ? ti connaît koi, en otage, monpote ? Fo r’garder l’dico frère !
Alors qu’il se rassure et prenne un Doliprane….Lui, je nesais pas, mais moi, je ne suis otage de personne au jour d’aujourd’hui (d’ailleursaucune demande de rançon n’a été…). J’ai un peu de mal à circuler soit… lestransports sont un peu bondés, c’est vrai….ma copine Muriel est arrivée enretard à déjeuner parce qu’elle a fait la queue à la pompe (cette expression m’amuseratoujours, mais c’est un autre débat)…mais jamais, ô grand jamais, je ne me suissentie « otage ». Et j’espère que le président de tous les français réfléchiraplus à ses propos la prochaine fois….
Cette utilisation du mot « otage » est de surcroit,dans sa bouche, une honte. Car au lieu de traiter tout le monde d’otage(surement sur un coup de colère car le gars ne sait pas de quoi il parle….), ILFERAIT MIEUX DE S’OCCUPER DES VRAIS OTAGES.
A-t-il, ne serait-ce qu’un instant, pensé à eux en parlantavec des mots si lourd de sens ?
Pensé aux familles de tous les otages qui sont actuellementun peu partout sur la planète et qui ne dorment plus la nuit ?
Pensé aux otageseux-mêmes qui se demandent s’ils vont finir debouts ou couchés…si c’est pourdemain ou ce soir ?
Pensé aux militaires qui essayent de trouver l’endroit,la méthode, les bons acteurs, le moment….
Pensé à la peur…la vraie peur…celle d’êtreseul au monde dans un environnement hostile, avec comme seuls espoirs, fragilesespoirs…. un peu de soupe et lapossibilité d’une liberté possible : Une négociation, un coup de force, unpaiement, un accord….que sais-je encore….enfin l’espoir que VOUS, président detous les français agissez maximum car vous considérez qu’il est insupportablepour la France que l’on torture pas ses citoyens pour quelque cause que ce soit.
Alors Monsieur le président, un peu de décence !
Une connaissance de fondnotre jolie langue s’impose (et est importante pour votre CDD). Une fois quevous vous serez calmé… ne faites pas des discours en nous prenant pour ce quenous ne sommes pas : AGISSEZ. LIBEREZ-LES OTAGES !
Cela fera demain 300 jours que Stéphane Taponier et HervéGhesquière croupissent dans quelque part en Afghanistan, en espérant surementchaque matin qu’ils ne vont pas mourir là.
Courage les gars.