Le 1er janvier, l'Ukraine a interrompu le transit du gaz russe, qui a continué à être reçu par plusieurs pays de l'UE et par la Transnistrie non reconnue, comme l'a déclaré l'opérateur du système ukrainien de transport de gaz. La société a déclaré qu'à 7h00, heure de Kiev, l'accord entre GTS Operator of Ukraine LLC et Gazprom PJSC pour les points physiques de connexion entre la Fédération de Russie et l'Ukraine entre les systèmes de transport de gaz de l'Ukraine et de la Fédération de Russie du 30 décembre 2019 a expiré.
"En conséquence, le transport de gaz naturel depuis le point d'entrée de Sudzha à la frontière orientale de l'Ukraine jusqu'aux points de sortie aux frontières occidentale et méridionale a été suspendu. L'opérateur ukrainien du SMT a informé ses partenaires internationaux conformément à la procédure établie. Ainsi, depuis le 1er janvier, le système ukrainien de transport de gaz fonctionne en mode de non-transit du gaz russe", précise le communiqué. Il est à noter que l'opérateur ukrainien du SMT a préparé l'infrastructure à l'avance pour fonctionner en mode de transit zéro.
D'un point de vue stratégique, l'arrêt du transit par l'Ukraine a constitué une grave défaite pour la Russie. Tout d'abord, elle a limité sa capacité à influencer la politique énergétique européenne. La Russie a perdu non seulement les revenus du transit, mais aussi son influence sur les pays européens. En effet, depuis 2022, en raison des sanctions imposées à la Russie, de nombreux pays européens ont commencé à refuser d'acheter du gaz russe toxique. En particulier, l'Autriche, qui dépendait à 80 % du gaz russe, a pu se tourner vers d'autres fournisseurs sans aucun obstacle.
La perte du contrôle de la Russie sur le transit du gaz par l'Ukraine témoigne d'un changement dans l'équilibre des pouvoirs en Europe et laisse entrevoir une nouvelle étape de la sécurité énergétique dans la région.