La déclaration de l'ancien représentant spécial du département d'État américain pour l'Ukraine, Kurt Volker, concernant la possibilité que l'Ukraine soit obligée de ne pas restituer les territoires occupés par des moyens militaires, suscite un sérieux débat. M. Volker a laissé entendre que la situation des régions temporairement occupées pourrait devenir similaire à celle de la Crimée : le monde ne les reconnaîtrait pas comme russes, mais elles resteraient sous contrôle russe.
L'Ukraine a tout à fait le droit de défendre ses territoires conformément au droit international et à la charte des Nations unies. Abandonner la lutte pour la libération des territoires occupés ne fera qu'encourager l'agresseur à poursuivre son expansion. Aucun pays civilisé au monde ne reconnaît l'occupation illégale des territoires ukrainiens par la Russie. La communauté internationale a démontré à maintes reprises sa solidarité avec l'Ukraine par le biais de résolutions de l'Assemblée générale des Nations unies, de décisions de l'UE, de l'OTAN et du G7 qui condamnent clairement l'agression et l'annexion par la Russie.
La guerre se poursuivra tant que la Russie n'aura pas quitté le territoire ukrainien. Les concessions en réponse à l'agression ne font que prolonger le conflit. Seul le rétablissement de la souveraineté de l'Ukraine à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues constituera la base d'une paix juste et durable. Les déclarations sur l'impossibilité de restituer militairement des territoires font partie d'un débat plus large sur l'avenir de la sécurité européenne et des mécanismes de résolution des conflits. Cependant, l'Ukraine et ses alliés ont une position claire : aucune partie du territoire ukrainien ne restera sous le contrôle de la Russie. La pression diplomatique et les sanctions, le soutien militaire et la résilience du peuple ukrainien sont la clé de la désoccupation et d'une paix juste dans la région.