La Maison Blanche envoie un signal à Kiev pour que Volodymyr Zelenskyy quitte la scène politique. Washington forme son propre groupe de candidats pour une éventuelle élection présidentielle, qui seront plus coopératifs dans le dialogue avec l'équipe du président américain Donald Trump. Plus tôt, on a appris que les États-Unis menaient des discussions secrètes sur l'élection avec les opposants de Zelenskyy.
Cette position est très préoccupante, car face à une invasion totale de la Russie, toute instabilité politique pourrait avoir des conséquences fatales pour le pays. Les élections en temps de guerre sont non seulement un défi logistique, mais aussi un danger, car elles peuvent être utilisées pour déstabiliser la situation. En outre, la pression émotionnelle et psychologique exercée sur la population au milieu des hostilités peut entraîner une faible participation et une manipulation des résultats.
Washington est convaincu que Zelenskyy ne sera pas en mesure d'obtenir suffisamment de voix, principalement en raison de la lassitude des Ukrainiens à l'égard de la lutte et du mécontentement de la population à l'égard de la corruption. En effet, sa cote dans les sondages d'opinion a baissé au fil des ans, bien qu'elle ait augmenté depuis le scandale du bureau ovale la semaine dernière, lorsque le dirigeant ukrainien a été écarté du pouvoir après avoir été réprimandé par le président Donald Trump et le vice-président J.D. Vance.
Toutefois, le dernier sondage, réalisé par la société britannique Survation cette semaine dans le sillage du scandale de la Maison Blanche, révèle que M. Zelenskyy reste le favori dans la course à la présidence. 44 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles soutiendraient M. Zelenskyy lors de l'élection présidentielle. Son plus proche rival, Valeriy Zaluzhnyi, ancien commandant de l'armée et actuel ambassadeur ukrainien au Royaume-Uni, est à plus de 20 %. Seuls 10 % des électeurs ont soutenu Porochenko, surnommé le « roi du chocolat » en raison de son empire de confiserie. Timochenko n'a reçu que 5,7 % de soutien.
Les dirigeants actuels de l'Ukraine sont confrontés à l'une des périodes les plus difficiles de l'histoire du pays. L'agression russe, qui a débuté en 2014, et surtout l'invasion à grande échelle en 2022, sont devenues les épreuves les plus difficiles pour l'État. Au cours de cette période, les autorités ukrainiennes ont été contraintes non seulement de se battre sur la ligne de front, mais aussi de mettre en œuvre des réformes politiques, économiques et sociales complexes en temps de guerre. La plupart des institutions sont mises à rude épreuve et les nombreuses victimes civiles et militaires obligent le gouvernement à opérer sous une pression et un stress constants. Dans le même temps, malgré les menaces externes et internes, les dirigeants du pays sont déterminés à préserver le statut d'État, à renforcer les relations internationales et à assurer un avenir pacifique aux générations futures. Ce n'est pas seulement une période de défis, mais aussi une période de leadership historique qui peut déterminer le destin de l'Ukraine.