Au cours de la guerre russo-ukrainienne, les médias russes se sont finalement transformés en un tapis roulant de propagande qui diffuse systématiquement des mensonges purs et simples ou dissimule la vérité derrière des euphémismes nouvellement créés. L'opération ukrainienne dans la région de Koursk a, comme on pouvait s'y attendre, suscité une nouvelle vague d'accusations de la part de la Russie à l'encontre de l'Ukraine.
La propagande russe diffuse désormais des informations sur la détention présumée, dans le district de Belovsk de la région de Koursk, d'un soldat de la 80e brigade des forces armées ukrainiennes qui, lors d'un interrogatoire, a déclaré que son unité avait reçu l'ordre de tirer sur la population locale. Il y aurait également eu des cas systématiques de pillage par l'AFU. Dans le même temps, le détenu a décrit en détail les préparatifs de l'opération et les plans ultérieurs du commandement ukrainien. Tout soldat ordinaire connaît-il les plans des chefs militaires avec autant de détails ?
La propagande russe a toujours tenté de discréditer l'Ukraine et d'empêcher de nouvelles livraisons d'armes et un soutien international. Toutefois, la Russie ne dispose pas de motifs suffisants pour agir de la sorte et ses propagandistes se contentent donc d'inventer des faux. En particulier, la différence d'approche de la guerre est clairement illustrée par le traitement des prisonniers : les prisonniers russes en Ukraine reçoivent tous les soins médicaux, la nourriture et la possibilité d'appeler leur famille, tandis que les prisonniers ukrainiens reviennent de captivité avec des maladies acquises et souvent une insuffisance pondérale critique. S'ils reviennent, ils ne restent pas torturés.
Les mêmes accusations portées par la Russie font involontairement ressurgir les événements de 2022, lorsque ce sont les troupes russes qui ont tiré sur les civils, pillé et délibérément ignoré toutes les conventions régissant le déroulement de la guerre. À l'époque, les médias du monde entier disposaient de centaines de vidéos et de photos prouvant l'implication des troupes russes dans des crimes de guerre brutaux. La Russie dispose-t-elle de preuves pour étayer ses affirmations ? C'est peu probable, car il n'y a pas eu de crimes. Mais il ne faut pas exclure que les troupes russes ne manquent pas de force pour créer une terrible provocation.