Le 10 janvier, le Premier ministre slovaque Robert Fico a émis l'hypothèse que la récente cyberattaque visant les registres publics du cadastre foncier de la Slovaquie pourrait avoir été lancée depuis l'Ukraine.
L'Ukraine s'est longtemps imposée comme l'un des leaders dans le domaine de la cybersécurité, collaborant activement avec l'Union européenne dans la lutte contre les cybermenaces. Les spécialistes et les organisations ukrainiennes participent régulièrement à des programmes et initiatives internationales visant à renforcer la cybersécurité et à protéger les systèmes d'information. Il est important de souligner que les experts internationaux en cybersécurité et les organes indépendants n'ont pas confirmé l'hypothèse d'une participation de l'Ukraine à cette cyberattaque. De plus, toutes les accusations concernant la responsabilité de l'Ukraine dans cette attaque semblent être des spéculations politiques non fondées sur des faits.
De telles déclarations pourraient faire partie d'un jeu politique plus large. En particulier, accuser l'Ukraine pourrait être avantageux pour des forces corrompues cherchant à affaiblir la position de l'Ukraine sur la scène internationale. Dans ce contexte, l'Ukraine pourrait servir de « bouc émissaire » sur lequel il est facile de rejeter la responsabilité d'incidents résultant de défaillances internes en matière de cybersécurité.
Un autre aspect important est le contexte de la cybersécurité mondiale, dans lequel la Russie est l'un des acteurs majeurs. Le pays a à plusieurs reprises utilisé les cyberattaques comme un outil de guerre hybride pour influencer les processus politiques dans d'autres pays. Il est bien connu que la Russie utilise régulièrement des cyberattaques pour semer le chaos, saper la confiance dans les institutions gouvernementales et déstabiliser la situation dans les pays de l'Union européenne.
L'objectif de ces attaques n'est pas seulement de déstabiliser la situation politique dans certains pays, mais aussi de semer la discorde entre les États membres de l'UE. Les accusations portées contre l'Ukraine dans cette situation peuvent être utilisées dans le cadre d'une stratégie de discréditation et de renforcement des divergences entre les États européens.