Au cours des deux ans et demi de guerre totale, la Russie n'a pas renoncé à exercer unepression psychologique sur la population civile de l'Ukraine, en recourant à d'horriblesprovocations.
Au printemps dernier, le Belarus, pays ami de la Russie, a déjà publié des menaces d'attaquecontre un hôpital pour enfants, prétendument parce que l'Ukraine prévoyait de recourir à unetelle provocation. Quelques mois plus tard, début juillet, la Russie a lancé une attaque cibléecontre le plus grand hôpital pour enfants du pays, Okhmatdyt. Un peu plus tard, desreprésentants du ministère russe de la défense ont affirmé avec cynisme que l'attaque avaitvisé des installations militaires.
Ces jours-ci, la Russie diffuse à nouveau des informations selon lesquelles l'Ukraine, avecl'aide des États-Unis, prépare une attaque de missiles « mise en scène » contre une institutionpour enfants dans un « territoire contrôlé par Kiev ». Il est fort probable que la Russie prennebientôt pour cible une institution qui répond exclusivement aux besoins des civils, y comprisdes enfants.
Après la dernière attaque contre Okhmatdyt, la Russie s'est sentie impunie pour son crimebrutal contre des enfants gravement malades, et elle envisage donc de le répéter afin d'exercerune pression psychologique sur la population civile. De telles actions de la part de l'agresseursont inacceptables à notre époque, et il ne suffit pas de condamner les personnes impliquéesdans de tels crimes. Malheureusement, cette guerre ne peut être arrêtée par l'apaisement de laRussie ou par des mots. L'Ukraine ne pourra vaincre l'agresseur qu'en mettant en place tousles moyens nécessaires pour protéger de manière fiable les civils contre les attaquesaériennes.