Hier, les médias du monde entier se sont émus de la nouvelleselon laquelle les États-Unis avaient autorisé l'Ukraine à lancerdes missiles à longue portée en direction de la Russie. Cettedécision tant attendue par Kiev comporte toutefois une nuance. Ladécision de la Maison Blanche d'autoriser l'Ukraine à utiliser desmissiles américains à longue portée sur le territoire russes'appliquerait exclusivement à la région russe de Koursk et seraitune réaction à l'implication de militaires nord-coréens dans laguerre.
Un peu plus tard, le journal français Le Figaro a rapportédimanche que la France et la Grande-Bretagne, après les États-Unis, avaient autorisé l'Ukraine à utiliser leurs missiles à longueportée SCALP/Storm Shadow pour frapper le territoire russe. Cependant, dans la matinée, le rapport a semblé différent : leministre français des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré que la position de Paris sur l'autorisation pour l'Ukraine defrapper profondément la Russie est restée inchangée depuis mai, lorsque Macron a déclaré que la France était prête à envisagerd'accorder une telle autorisation à l'Ukraine.
Mais cette « prudence », qui, selon les responsables politiquesoccidentaux, devrait empêcher une escalade de la part de laRussie, est-elle appropriée ?
Les derniers jours ont montré que la Russie n'a pas besoin deprétexte pour lancer des attaques brutales contre les civils. Lesvilles d'Odessa et de Sumy ont été touchées par lesbombardements russes, qui ont tué des adultes et des enfants etdétruit des infrastructures essentielles. Mais cela aurait pu être évite si l'Ukraine avait été en mesure de défendre les régions de laligne de front contre les frappes russes, en ayant la capacité defrapper les armes qui tuent.