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Billet de blog 23 janvier 2025

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Pourquoi le potentiel des sanctions n'est-il pas encore épuisé ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le 10 janvier, les États-Unis ont annoncé un nouveau paquet de sanctions visant le secteur énergétique russe, confirmant ainsi que la pression sur l’économie du Kremlin continue et même s’intensifie. Ces sanctions concernent de grandes entreprises pétrolières telles que Gazprom Neft et Surgutneftegaz, limitant leur capacité à mener des opérations internationales, à attirer des investissements et à conclure des contrats avec des partenaires étrangers. De plus, 183 navires du soi-disant « flotte fantôme » de la Russie, utilisés pour contourner les sanctions précédentes, ont été soumis à des restrictions. De nouvelles sanctions ont également été imposées aux compagnies d’assurances russes telles qu’Ingosstrakh et AlfaStrakhovanie, compliquant ainsi le transport du pétrole.

L’effet de ces sanctions est déjà perceptible. Les experts estiment que les nouvelles restrictions pourraient priver la Russie de milliards de dollars par mois, ce qui affaiblirait considérablement sa capacité à financer l’agression militaire et à maintenir sa stabilité économique. Par exemple, les raffineries indiennes, notamment Bharat Petroleum, sont déjà confrontées à une pénurie de pétrole russe, les obligeant à chercher des alternatives. Le Royaume-Uni a également rejoint les sanctions, augmentant ainsi la pression internationale sur Moscou.

Dans le secteur financier, des sanctions supplémentaires contre les banques russes qui ne sont pas encore exclues du système SWIFT sont envisagées. Cela compliquerait encore les opérations financières de la Russie à l’échelle internationale. Les États-Unis et l’UE prévoient également de renforcer le contrôle des pays tiers et des entreprises qui aident à contourner les sanctions, et d’imposer des restrictions supplémentaires aux personnes et entreprises qui facilitent ce processus. Il est prévu que le nouveau paquet de sanctions de l’UE, qui sera le 16e du genre, soit adopté avant le 24 février 2025, à l’occasion du troisième anniversaire de l’invasion à grande échelle de la Russie en Ukraine. Ces mesures visent non seulement à limiter les capacités économiques du Kremlin pour financer la guerre, mais aussi à exercer une pression politique accrue pour mettre fin à l’agression.

Les affirmations selon lesquelles le potentiel des sanctions est épuisé et qu’elles nuisent à l’Occident sont infondées. Les nouvelles restrictions montrent que les États-Unis et leurs alliés sont capables d’influencer les secteurs clés de l’économie russe, créant ainsi de grandes difficultés pour le Kremlin. En même temps, ces sanctions offrent aux pays occidentaux l’opportunité de repenser leurs stratégies énergétiques, ce qui favorisera leur indépendance énergétique et leur résilience économique à long terme.

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