Tu te souviens de ce que tu disais quand tu as commencé à fréquenter QO ?
Que si ça arrêtait d'être doux, simple, fluide comme ça l'était au début tu arrêterais les frais ?
Mais tu n'as pas su lâcher à ce moment-là et au final, tu es en train de faire tout ce que tu ne voulais plus faire : ne plus voir tes amies, ne plus avoir de vie sociale, ne plus avoir d'appartement à toi, ne plus apprendre à apprécier ta propre compagnie.
Je veux bien entendre qu'il comble tous ces besoins, mais n'est-ce pas lui mettre trop de pression sur les épaules ? Après si ça te fatigue d'interagir avec des gens, c'est sûr qu'il est plus simple de réduire les sources d'interaction. Mais il te resterait quoi si tu n'avais plus QO ? Un jour c'est toi qui pleurera.
En vrai peut-être que je suis juste jalouse que tu aies mis tous tes œufs dans un même panier mais maintenant j'ai pris la résolution que quand ton panier sera percé, que tous les œufs auront fini de s'écraser au sol et bien je ne viendrai pas te consoler.
Oui j'ai pleuré mais ce jour là je ne pleurerai pas.
Je sais que ce sera dur de ne pas t'apporter de réconfort mais d'un autre côté je ne veux pas refaire les mêmes erreurs et allouer une aussi grande partie de mon champ affectif à quelqu'un qui va juste me laisser un terrain appauvri.
L'autre jour, alors que j'écoutais Laisse tomber les filles, je me suis rendue compte qu'on l'a lue comme une réponse aux mecs. Mais en fait ça s'applique tellement à l'amitié entre femmes aussi, ça s'applique beaucoup à nous.
Tu as appris à la jouer, tu as appris à la chanter et pourtant tu n'as pas écouté son message ?
Tu n'as pas vu à quel point il pouvait t'être adressé ?
Quand je la chante, je pense à toi, non plus pour tous les moments doux qui ont pu entourer cette relation mais je la chante comme une prophétie autoréalisatrice.
Finalement, tu as déçu beaucoup de personnes en défendant P. envers et contre tout, des personnes qui pourront passer au-dessus, des personnes qui resteront bloquées là-dessus, des personnes à qui ça va finalement laisser un fond de méfiance.
Dans ce cas, je comprends aussi que tu préfères changer de fréquentations. Après si on te tire tous vers le fond et que tu veux changer de cercles, pourquoi fais-tu parfois des apparitions dans les conversations de groupe ? Pourquoi n'as-tu pas juste tout fermé ? C'est paradoxal non d'entretenir mollement des relations alors que tu dis qu'elles te lèsent ? Ils sont quoi eux tous du coup ? Des bouche-trous ?
Après, je suis impressionnée si tu es enfin prête à prendre le risque d'être toute seule plutôt que d'être mal accompagnée. Mais en fait il te reste QO, mais sans lui il y a quoi ? Si tu dis P. je rigole.
Vu comment il a réussi à me briser alors que j'étais bien dans ma vie et ma peau, je te laisse imaginer ce qu'il te fera alors que tu es moins forte que moi quand je l'ai rencontré. Heureusement qu'il y a J. encore, mais va savoir si dans une spirale d'auto-sabotage tu ne vas pas encore mettre beaucoup de distance dans votre relation.
C'est vrai qu'on peut parler d'auto-sabotage en fait dans ce cas. Tu avais tout en novembre et des choses qui te rendaient heureuses, qui te faisaient arrêter de pleurer et de te tourmenter. Et maintenant tu as détruit chacune de ces choses. Tu veux te punir pour quelque chose ? C'est un joyeux gâchis. Pour quelqu'un qui passe son temps à calculer ses investissements, j'ai l'impression d'avoir finalement en face de moi quelqu'un qui a mis le feu à sa propre maison en comptant sur une assurance habitation.
Sauf qu'on sait tous qu'au moment de payer les assurances se défilent toujours.
En début d'année 2022, tu avais beau t'être éloignée, j'étais quand même contente si tu allais bien, j'acceptais que tu puisses avoir une vie plus épanouie où je n'avais pas mal place.
Parfois les chemins de vie éloignent les gens. Mais à cette époque j'avais envie de t'accompagner dans tous les chemins de vie que tu aurais choisis.
J'avais envie d'être là pour préparer des petits pots pour ton gamin en suivant scrupuleusement un programme nutritionnel pour que tu n'aies pas à t'occuper de ça, pour que tu puisses te reposer.
J'avais envie de changer les couches de ton gamin et de le dorloter pour que tu puisses avoir des soirées de libres.
J'étais prête à t'accompagner dans ton désir de maternité parce-que j'avais envie de t'accompagner dans tous tes désirs, de te décharger pour t'éviter trop d'anxiété.
Dommage que tu aies choisi de ne pas rester entourée par ce genre de personne.