AA Bradley

Abonné·e de Mediapart

74 Billets

2 Éditions

Billet de blog 3 juillet 2011

AA Bradley

Abonné·e de Mediapart

Pour mettre tout le monde d'accord, un petite pointe de logique dans l'affaire DSK.

AA Bradley

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Un peu de logique ne ferait pas de mal dans cette affaire où l'accusé ne bénéfécie nullement de la neutralité à laquelle tout justiciable à droit. Ne serait-ce que du fait de son activité politique.

Commençons par énumérer les cas de figure possibles.

Concernant DSK, il ne peut y avoir que 2 possibilités. Il est soit :

1d ) coupable, soit ;

2d ) innocent. Le "d" est mis pour signifier "la défense".

Concernant la plaignante, il y a 4 possibilités. Il s'agit soit :

1p ) d'un escroc qui a très bien préparé son coup et qui n'a commis aucune erreur ;

2p ) d'un escroc qui a très mal préparé son coup et qui a commis beaucoup d'erreurs ;

3p ) d'une personne honnête qui n'a commis aucun faux pas ;

4p ) d'une personne honnête qui a commis beaucoup de faux pas. Le "p" est mis pour signifier "la plaignante".

Il ne reste plus qu'à former les 8 combinaisons possibles qui sont :

1p - 1d (coupable) dans ce cas, un coupable est condamné.

1p - 2d (innocent) dans ce cas, un innocent est condamné.

-----------------------------------------------------

2p - 1d (coupable) dans ce cas il est impossible de ...

2p - 2d (innocent) savoir si DSK est vraiment coupable ou non.

-----------------------------------------------------

3p - 1d (coupable) seul cas rendant certaine la culpabilité de DSK.

3p - 2d (innocent) ce cas est à exclure car si la plaignante est honnête, la défense ne peut qu'être coupable.

-----------------------------------------------------

4p - 1d (coupable) un coupable est relaxé.

4p - 2d (innocent) ce cas est à exclure car si la plaignante est honnête, la défense ne peut qu'être coupable.

L'autre point important que j'essaie de faire passer, c'est qu'avec le système américain, dans le cas d'une procédure où c'est la parole de l'un(e) contre la parole de l'autre, un innocent a 1 chance sur 2 de passer le restant de ses jours à l'ombre. 1 chance sur 2 si on considère qu'une escroquerie du genre de celle qui est peut-être en cause ici, n'est nullement hors de portée de l'escroc moyen.

Un autre inconvénient de taille, notamment pour un homme politique de l'envergure de DSK, c'est que le doute planera toujours sur son innocence, même s'il n'avait rien à se reprocher. C'est également le sort d'un accusé à tort sur deux d'avoir à subir ce genre de doute dès lors qu'il quitte, libre, une cour de justice américaine après avoir été jugé dans les mêmes circonstances qu'ici. Dans l'autre cas, c'est à dire celui où il est envoyé derrière les barreaux malgré son innocence, il aura tout le loisir de réfléchir comme bien d'autres avant lui, à la supériorité des institutions américaines.

Dernière précision : je me fous de DSK au moins autant que lui-même peut le faire à mon endroit et je ne souhaite nullement son élection à la Présidence.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.