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Billet de blog 22 février 2011

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Peut-on échapper à l'économie libérale ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L'économie libérale supposée adossée aux principes mathématiques les mieux établis n'est, en fait, qu'une immonde supercherie assise sur un nombre impressionnant de raisonnements fallacieux au sujet desquels certains économistes, dits atterrés, se sont récemment intéressés pour en dresser la liste afin de les étudier dans le détail.

Bien loin d'être exhaustive, cette liste comporte plus de vingt de ces sophismes de premier choix que ces "économistes atterrés" (atterrés sans doute par leur ampleur et leur ineptie réelle) ont appelés, plus pudiquement, de "fausses évidences". Mais l'évidence, la vraie, est que les économistes acquis au libéralisme sous toutes ses formes ne sont au mieux que des victimes abusées et souvent imbues de leur pseudo science et, au pire, des escrocs mégalomanes sans aucun scrupule qui, avec l'aide des Etats les plus puissants de la planète, n'ont jamais cessé de vouloir gruger et exploiter la plus grande quantité possible d'êtres humains. C'est là leur ambition, toute leur raison de vivre et d'exister : parvenir à soumettre, par ce qu'ils croient être leur génie, les populations du monde entier.

Moi qui, je l'avoue sans la moindre honte, n'ai jamais su lire en entier le moindre ouvrage d'économie libérale, tant les âneries qu'on y relève dès les premières pages me rebutent, je pourrais me tromper. Mais il est devenu tellement simple de faire la distinction entre un économiste adepte du libéralisme et un économiste sérieux et responsable. Ce dernier se déclare atterré tandis que le premier pérore d'autant mieux qu'il est incapable de voir le désastre humain et écologique qui se produit à l'instant même sous ses yeux.

La preuve non seulement mathématique mais aussi concrète existe pourtant qu'une économie non libérale peut fort bien fonctionner dans n'importe quel environnement économique un tant soit peu stable et non ouvertement hostile, y compris dans l'environnement le plus ultra libéral. Sans dommage ni pour l'une ni pour l'autre si ce n'est la tendance que pourrait éprouver la seconde à vouloir ressembler à la première. De la même manière que les premiers régimes démocratiques issus de la Révolution française se sont trouvés isolés, dans les premiers temps, au milieu des Etats monarchiques.

Cela montre qu'il nous faut résister aux discours, qui vont se multiplier d'ici aux prochaines élections, tendant à nous convaincre qu'il est totalement absurde d'imaginer un système différent de celui que la mondialisation cherche à nous imposer. Nous subissons actuellement de plein fouet le sophisme le plus dévastateur que le génie mégalomaniaque libéral ait jamais imaginé, souvenez-vous : "L'Etat n'est pas la solution. Si l'Etat n'est pas la solution, c'est donc que l'Etat est le problème". Son inventeur ?... Milton FRIEDMAN, Prix Nobel d'économie.

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